Privatisation partielle de TAP : l’opposition reste sceptique face aux annonces du gouvernement

Photo : LUSA

L’annonce du Premier ministre concernant la vente de 49,9 % du capital de TAP n’a pas convaincu les partis de l’opposition, qui dénoncent un manque d’ambition ou un manque de clarté, selon les sensibilités politiques. Tous s’accordent néanmoins sur un point : après plus de trois milliards d’euros injectés par l’État, l’heure est aux comptes, pas aux demi-mesures.

Pour Iniciativa Liberal (IL), la déception est « profonde ». Le parti critique le choix du gouvernement de ne céder qu’une participation minoritaire, estimant que cela ne mettra pas fin au soutien financier public à une entreprise « qui dessert à peine la population », selon les mots du député Mário Amorim Lopes. IL milite donc pour une cession totale de TAP.

Le PS, favorable de principe à une privatisation, exige cependant que l’État récupère l’intégralité des sommes investies, bien que l’ancien Premier ministre socialiste António Costa ait déjà reconnu que cela relevait du vœu pieux.

Du côté de LIVRE, on ne comprend pas « la précipitation » de l’exécutif. Le PCP (parti communiste) va plus loin, dénonçant un véritable « crime économique », au regard des fonds publics engloutis dans l’entreprise. Le Bloco de Esquerda, de son côté, rejette catégoriquement toute privatisation, soulignant que TAP est enfin redevenue rentable. PAN appelle à une consultation publique préalable, tandis que JPP (parti régional de Madère) réclame davantage de transparence.

En résumé, pour une annonce qui ne fait que confirmer ce qui se profilait depuis des mois, le débat politique s’enflamme, une fois encore, autour de l’avenir incertain de la compagnie aérienne nationale.

Le poste L’opposition ne voit pas l’annonce de la reprise du Tap du gouvernement est apparu en premier sur Résident du Portugal.

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