Les réductions pourraient générer des économies allant jusqu’à 400 euros par an
Le Conseil des ministres a approuvé hier une baisse de 500 millions d’euros de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRS), qui bénéficiera principalement aux contribuables appartenant aux tranches 2 à 6, soit ceux dont les revenus annuels sont inférieurs à 41 000 euros.
La mesure sera appliquée rétroactivement au 1er janvier de cette année. Elle devrait permettre à des millions de contribuables de réaliser des économies significatives par rapport à ce qui avait été prévu dans le budget de l’État pour 2025. Selon les estimations, certains ménages pourraient économiser jusqu’à 400 euros par an.
Les économies concerneront principalement les contribuables situés dans les tranches 2 à 6 de l’IRS, c’est-à-dire les personnes gagnant entre 8 059 euros et 41 629 euros par an. Les réductions seront modulées en fonction de chaque tranche.
Les simulations officielles donnent plusieurs exemples : une personne seule, sans enfant, avec un salaire brut de 1 000 euros par mois, économisera 34 euros par rapport à ce qui était prévu pour 2024.
Un contribuable avec le même profil mais percevant 3 000 euros par mois bénéficiera d’une réduction de 207 euros.
Pour un couple sans enfant, avec un revenu mensuel cumulé de 2 000 euros, l’économie atteindra 248 euros. Ce montant grimpe à 414 euros pour un couple dont le revenu commun est de 3 000 euros. Ces chiffres sont également valables pour les couples avec deux enfants et le même niveau de revenu.
Les retraités ne sont pas oubliés. Un pensionné percevant 1 000 euros de retraite mensuelle verra son impôt réduit de 34 euros (352 euros si l’on se réfère aux barèmes de l’an dernier). Pour une pension de 2 500 euros, le gain sera de 166 euros.
Ces simulations prennent en compte la déduction maximale de 250 euros pour dépenses générales par personne, ainsi que d’autres déductions à hauteur de 700 euros.
La baisse d’impôt concerne les huit premières tranches de l’IRS.
Le gouvernement prévoit également d’ajuster les grilles de retenue à la source afin de refléter ces baisses, avec un effet rétroactif à janvier. L’objectif est de mieux faire coïncider l’impôt prélevé avec celui réellement dû.
Ces changements reprennent en grande partie une réforme que le gouvernement souhaitait déjà mettre en œuvre l’an dernier, mais qui avait été bloquée par les partis d’opposition. Avec la nouvelle configuration parlementaire, les chances d’adoption sont désormais plus élevées. Le parti CHEGA, devenu la deuxième force politique, s’est d’ailleurs montré favorable à de nouvelles baisses de l’IRS, mais aussi de l’IRC (impôt sur les sociétés).
Interrogé hier par la chaîne publique RTP, le Premier ministre Luís Montenegro s’est montré confiant. Malgré les avertissements de la Banque du Portugal, il assure que son gouvernement parviendra à clôturer l’année avec des comptes publics équilibrés, voire un nouvel excédent budgétaire, et ce, malgré les nouvelles mesures et l’augmentation des dépenses militaires dans le cadre des engagements auprès de l’OTAN.
« Nous n’avons pas découvert de mine d’or pour financer ces dépenses », a-t-il reconnu. Mais il affirme mener « une politique que je défendais déjà en tant que chef de l’opposition », consistant à « restituer aux Portugais une partie de l’effort fiscal lorsqu’il est rendu possible par l’exécution budgétaire ».
Et d’ajouter : « Comme l’an dernier, nous gérons l’exécution budgétaire avec équilibre et sens du timing ». Le chef du gouvernement s’appuie notamment sur les chiffres récents de l’Institut national de la statistique (INE), qui montrent que les comptes publics du premier trimestre affichent une performance meilleure que celle enregistrée à la même période l’année dernière — un signal fort aux yeux de Bruxelles.
Source : Expresso/ Correio da Manhã/ Zap
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