La plupart des pays africains lusophones sont représentés au sommet Russie-Afrique

Le deuxième sommet Russie/Afrique débute aujourd’hui à Saint-Pétersbourg.

La deuxième édition du sommet Russie/Afrique, qui débute aujourd’hui à Saint-Pétersbourg, se déroule dans un environnement géopolitique complètement différent de celui de la première édition (avant la pandémie), les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie marquant l’événement, écrit Lusa aujourd’hui dans un texte qui montre que « la plupart des pays africains de langue portugaise » ont néanmoins choisi de participer.

Seul le Cabo Verde s’est abstenu de participer à l’événement, car il souhaite « éviter toute action qui pourrait être interprétée comme un soutien à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

Le premier ministre du Cabo Verde, Ulisses Correia e Silva, a déclaré hier aux journalistes : « Nous sommes et avons été cohérents dès le premier instant : nous avons condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie dans les forums appropriés au niveau des résolutions des Nations Unies et nous continuons avec la même option – jusqu’à ce que cette guerre soit terminée – de n’avoir aucune action qui puisse être interprétée comme un soutien à cette invasion ».

Par ailleurs, les chefs d’État des pays lusophones du Mozambique et de la Guinée-Bissau (respectivement les présidents Umaro Sissoco Embaló et Filipe Nyusi) seront présents, tandis que l’Angola a envoyé son ministre des affaires étrangères, Téte António, et que São Tomé e Príncipe est représenté par l’ambassadeur à Lisbonne, qui est également accrédité à Moscou.

La Guinée équatoriale, qui appartient également à la Communauté des pays de langue portugaise, est représentée par son vice-président, Teodoro Obiang Nguema Mangue.

Selon M. Lusa, « le continent africain attend le sommet de Saint-Pétersbourg pour voir si la Russie conserve la même puissance économique qu’en 2019 ».

L’événement devrait être marqué non seulement par la guerre en cours, mais aussi par la question de l’accès aux céréales russes et ukrainiennes (dont les ventes à l’Afrique ont été entravées, voire suspendues, en raison de la guerre), par la présence du groupe paramilitaire Wagner dans plusieurs pays africains et par la vente d’armes.

La semaine dernière encore, le président de la Guinée-Bissau a expliqué que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’inquiétait de la présence de mercenaires du groupe russe Wagner dans la région, notamment au Mali.

Selon M. Lusa, ce sommet montre que Moscou n’est pas isolée sur le plan international. En d’autres termes, Moscou espère que c’est le message, même si la participation des nations africaines à cette édition du sommet est très réduite par rapport à celle de 2019.

La Russie et les pays africains devraient signer un « plan d’action jusqu’en 2026 » et une série de documents bilatéraux, comme l’a annoncé le Kremlin, en essayant de faire évoluer les relations au-delà de la défense et des contrats d’armement, qui ont principalement résumé les relations de Moscou avec l’Afrique à ce jour, poursuit M. Lusa.

Selon l’agence de presse de l’État portugais, les États africains devraient également faire pression en faveur d’une solution à la guerre, à la suite d’une proposition de sept pays, sous la houlette de l’Afrique du Sud.

Source : Lusa

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