Photo : Miguel A Lopes/ Lusa
Le ministre des Affaires étrangères assure que les Portugais présents en Iran ont pu quitter le pays
Le ministre d’État et des Affaires étrangères, Paulo Rangel, a annoncé ce lundi que le Portugal avait déjà évacué plusieurs ressortissants portugais d’Iran, et qu’une opération de rapatriement était également en cours en Israël, en réponse aux 130 demandes enregistrées jusqu’à présent.
Selon le ministre, la situation la plus délicate concernait l’Iran. « Hier (dimanche), quatre Portugais ont quitté le pays par voie terrestre en direction de l’Azerbaïdjan. Par ailleurs, l’un d’entre eux avait déjà rejoint la Turquie auparavant. Il reste trois expatriés sur place, mais ils disposent de moyens pour rentrer par leurs propres moyens », a-t-il précisé lors d’un point presse.
En Israël, la situation est également préoccupante. « Nous avons reçu 130 demandes de rapatriement, dont une grande partie émane de citoyens en transit, en vacances ou en mission professionnelle, et qui se retrouvent désormais sans solution aérienne pour quitter le pays », a-t-il expliqué.
Paulo Rangel a confirmé qu’une opération de retour au pays avait déjà été lancée, tout en reconnaissant que celle-ci comportait des « risques accrus » du fait des longs trajets par voie terrestre.
Concernant la Jordanie, où 37 Portugais ont signalé être coincés, le ministre a affirmé que la sécurité n’était pas menacée, bien que certains voyageurs puissent être inquiets. Ces personnes sont actuellement accompagnées par des représentants d’une agence de voyage et devraient se rendre à Aqaba, dans le sud du pays, pour ensuite traverser l’Égypte et atterrir au Portugal le 18 juin.
Selon des sites de suivi aérien, les vols ont commencé à reprendre progressivement dans plusieurs pays de la région.
Ce regain de tensions entre Israël et l’Iran a éclaté dans la nuit du vendredi 13 juin, après des bombardements israéliens ciblant des installations militaires et nucléaires iraniennes. Ces frappes ont coûté la vie à des scientifiques, des civils, et à plusieurs hauts responsables militaires.
Téhéran a confirmé la mort d’au moins 15 hauts gradés, dont le chef d’état-major des armées, le général Mohammad Hossein Bagheri, le commandant en chef des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, et le responsable de la force aérospatiale des Gardiens, le général Amir Ali Hajizadeh.
En riposte, l’Iran a lancé des centaines de missiles en direction d’Israël.
Le bilan humain s’alourdit des deux côtés, avec de nombreuses victimes et des centaines de blessés, rapporte l’agence Lusa.
Ce conflit pourrait marquer un tournant politique en Iran. Nombreux sont les analystes à évoquer la possibilité d’un changement de régime, un espoir partagé par des centaines de milliers — voire des millions — d’Iraniens depuis de nombreuses années.
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