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Déjà sacrée championne d’Europe chez les -78 kg, la judokate portugaise Patrícia Sampaio aborde les Mondiaux de Budapest avec une ambition claire : décrocher l’or mondial.
À 25 ans, la Lisboète arrive en Hongrie en tant que tête de série numéro un dans sa catégorie. Forte de ses récents succès, elle n’hésite pas à afficher ses objectifs avec franchise : « J’essaie d’y aller sans attentes, mais j’ai des objectifs très clairs cette année : être championne d’Europe – ce que j’ai déjà accompli – et championne du monde. C’est ce vers quoi je travaille chaque jour », a-t-elle confié à l’agence Lusa.
Sampaio s’est imposée comme la figure de proue du judo portugais. Médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Paris en 2024, elle a enchaîné les performances de haut niveau : médaille d’or au Grand Slam de Paris, bronzes à Tbilissi et Tokyo, et une domination sans partage lors des derniers Championnats d’Europe à Podgorica, où elle a remporté quatre combats par ippon – dont trois sur projection.
Elle arrive à Budapest devant l’Italienne Alice Bellandi, championne olympique en titre, qu’elle a pourtant affrontée huit fois pour autant de défaites. Mais cela ne semble pas ébranler sa confiance. « Je n’ai peur de personne. Quand on vise un titre mondial, on sait qu’il faut battre tout le monde », affirme-t-elle.
« Même aux Jeux, malgré mes défaites précédentes contre elle, je suis montée sur le tatami comme si c’était la première fois. Si on se retrouve ici, ce sera pareil. Je ne connais pas encore le secret pour la battre, mais peut-être que ce sera pour cette fois. On est dans des moitiés de tableau opposées, je suis numéro un, elle numéro trois. Si tout se passe bien, on ne se croisera qu’en finale. »
Connue pour son judo offensif, Sampaio a affiné son style ces dernières années : « J’ai toujours aimé attaquer, mais maintenant mes attaques sont plus précises, plus puissantes, au bon moment. Je me suis améliorée dans la prise de garde notamment : quand j’obtiens une saisie favorable, j’ai plus de chances de créer une vraie opportunité », explique-t-elle.
« Je n’ai jamais été très défensive. Même au sol, je préfère éviter de trop y rester, sauf si c’est nécessaire. Mais à ce niveau, il faut savoir tout faire. »
Ces Mondiaux marquent aussi un moment important pour la délégation portugaise, qui concourt à nouveau sous les couleurs nationales après la levée de la suspension de la Fédération portugaise de judo, sanctionnée pour une dette de 800 000 euros. Un soulagement pour les athlètes, quelques semaines seulement avant le début de la compétition.
Patrícia Sampaio sera accompagnée à Budapest par six autres judokas portugais : Catarina Costa (-48 kg), Taís Pina (-70 kg), Miguel Gago (-66 kg), Otari Kvantidze (-73 kg), João Fernando (-81 kg) et Jorge Fonseca (-100 kg).
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