À Seixal, les usagers délaissent le transport fluvial, faute de fiabilité
Le désastre des ferries électriques de Transtejo Soflusa revient sur le devant de la scène. Le maire de Seixal, Paulo Silva, a révélé que seul un des six navires électriques livrés en 2023 – pour un coût total de 52 millions d’euros – est actuellement opérationnel.
Dans un entretien avec l’agence Lusa, à la suite d’une réunion avec la direction de Transtejo Soflusa, le maire a dénoncé les perturbations incessantes de la liaison fluviale entre Seixal et Lisbonne, entre annulations et horaires non respectés.
Selon lui, la direction de l’entreprise a promis un retour à la normale « dès la semaine prochaine », grâce à l’intervention des techniciens du chantier naval ayant construit les bateaux. « Pour assurer un service fluide entre Seixal et Lisbonne, il faut au moins quatre bateaux : trois en activité et un en réserve », précise Paulo Silva.
Aujourd’hui, un seul ferry électrique fonctionne. Deux autres circulent encore… au diesel.
Face à la dégradation du service, les habitants de Seixal se tournent désormais vers d’autres moyens de transport. “Le transport fluvial ne répond plus aux attentes, même aux heures de pointe, le taux d’occupation ne dépasse pas 50 %,” déplore le maire.
Paulo Silva affirme qu’il continuera à suivre la situation de près et demandera une réunion avec le nouveau gouvernement afin de réclamer des solutions concrètes à ce qui est devenu, selon lui, un “problème chronique” pour les habitants de Seixal.
La société Transtejo Soflusa (TTSL) est responsable des liaisons fluviales entre Lisbonne et plusieurs localités du district de Setúbal : Seixal, Montijo, Cacilhas, Barreiro et Trafaria/Porto Brandão.
Le projet initial, pourtant ambitieux, prévoyait l’achat de 10 ferries électriques. Mais très vite, les défaillances se sont accumulées : seules les batteries d’un ferry étaient incluses, les autres livrés sans équipement complet. Ensuite sont venus les problèmes de batteries, de bornes de recharge, et enfin – révélation accablante – les bateaux n’auraient même pas été conçus pour naviguer sur un fleuve à marée, comme le Tage.
Source : LUSA
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