Photo : MIGUEL A. LOPES/LUSA
Un économiste met en lumière des propositions absentes du programme électoral de l’AD
Le programme gouvernemental de la coalition réformatrice AD (Alliance Démocratique), adopté jeudi dernier, sera prochainement débattu au Parlement. Il s’articule autour de dix priorités, parmi lesquelles la réforme de l’État, celle de l’immigration et la hausse des revenus. Mais certaines mesures inattendues ont été relevées par l’économiste Pedro Sousa Carvalho, interrogé par Antena 1, qui évoque des « intentions qui ne figuraient pas dans le programme électoral de l’AD » et qui pourraient susciter des remous.
La plus surprenante de ces surprises concerne la possible révision du droit de grève. On se souvient qu’en pleine campagne électorale, les grèves des syndicats des chemins de fer (CP) avaient paralysé le pays, provoquant l’exaspération des usagers. À l’époque, le futur Premier ministre avait dénoncé l’impact de ces mouvements sociaux : « Les effets de la grève, les dégâts sur la vie des gens et sur celle du pays sont disproportionnés. Un jour, il faudra y mettre un terme… » Eh bien, ce « jour » semble s’être nettement rapproché.
Autre proposition absente du programme électoral mais présente dans le document gouvernemental : la possibilité pour les fonctionnaires de percevoir leurs 13e et 14e mois (primes de vacances et de Noël) répartis sur douze mois. Une option déjà existante dans le secteur privé, mais inédite dans la fonction publique.
« À première vue, cela peut paraître bénéfique, mais cela ravive le souvenir des années de la troïka, lorsque le gouvernement de Pedro Passos Coelho avait été accusé de vouloir supprimer les primes de vacances », analyse Pedro Sousa Carvalho. Il précise toutefois que cette interprétation n’est probablement pas celle du gouvernement actuel, mais cette mesure pourrait néanmoins susciter de la méfiance.
Enfin, dans le volet consacré à la réforme de l’État, le programme évoque une réduction nette du nombre d’entités de l’administration directe de l’État, autrement dit : la fermeture de certains services publics.
Le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a tenté de rassurer en affirmant que cette réforme ne se traduirait ni par des licenciements, ni par des baisses de salaire dans la fonction publique. Mais selon l’économiste, il est naturel que « certains fonctionnaires commencent à se sentir mal à l’aise, voire inquiets ».
Le gouvernement insiste toutefois : ce programme est appelé à être débattu.
Source : Antena 1
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