TAP sous pression de toute part

La « compagnie aérienne phare » du Portugal TAP est sous une pression énorme suite aux nouvelles de pertes historiques juste en ce moment le gouvernement est s’apprête à labourer encore près d’un milliard d’euros dans l’entreprise en la maintenant « à flot ».

Aujourd’hui a vu Michael O’Leary, PDG de Ryanair jurent que « les compagnies aériennes à bas prix sont la clé de la croissance et la relance du tourisme » (TAP ne pourra jamais être qualifié de low cost, même s’il exploite certaines liaisons à moindre coût que d’autres), tandis que le principal parti d’opposition, le PSD, appelle à une ‘audition parlementaire urgente » pour griller l’exécutive de la TAP Christine Ourmières-Widener sur « la situation économique et financière de la compagnie, et ses options d’itinéraires, notamment dans le nord du pays ».

La ligne PSD est que TAP n’est pas du tout une compagnie aérienne qui dessert réellement le Portugal. Ça sert Lisbonne – et, dit le parti, il ne le fait même pas particulièrement bien.

Dans la demande d’aujourd’hui adressée au président de la commission de l’économie, des travaux publics, du logement et de l’urbanisme, Afonso Oliveira, trois députés du PSD soulignent que TAP « accumule les résultats négatifs depuis 2018 – une situation qui s’est aggravée pendant la pandémie ».

Le trio (Paulo Rios de Oliveira, António Topa Gomes et Márcia Passos) veut des réponses notamment parce que le soutien au TAP approuvé en 2021 à Bruxelles porte sur « une aide d’État de 3,2 milliards d’euros », qu’ils considèrent comme « un poids très important dans le déploiement des ressources publiques ».

Se référant aux pertes historiques de TAP de près de 1,6 milliard l’an dernier, les députés s’inquiètent du fait que la compagnie aérienne « était la principal bénéficiaire des aides au chômage accordées par l’État aux entreprises pendant la pandémie » et a pourtant admis maintenant avoir besoin de réembaucher 250 membres d’équipage de cabine précédemment licenciés dans le cadre de son plan de restructuration dirigé par Bruxelles.

Ajoutez à cela le fait que l’entreprise a changé la priorité de ses itinéraires « d’une manière incompréhensible” en éliminant certains de Porto « avec des pertes évidentes pour toute la région nord ».

La demande de PSD tient compte de la situation économique et financière de TAP » une question d’intérêt naturel et de préoccupation pour tous les Portugais », que les petits partis politiques disent à l’infini depuis António Costa a annulé la privatisation de la compagnie aérienne en 2016

natasha.donn@algarveresident.com

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