Re: « Un exceptionnel Alicante Bouschet de l’Algarve » (Chronique « Wine Talk », 28 avril 2022)

Monsieur le rédacteur,

« C’est un vin d’une grande profondeur de couleur avec un fruit extrême de mûre au nez, mêlé à des notes de menthe et de tabac. »

Et c’est tout ce que le nez blasé de l’écrivain peut détecter ?

Quiconque est un dégustateur de vin plutôt qu’un renifleur de vin peut signaler des notes de clou de girofle, de paprika, d’origan, de canneberge, de cannelle en bouche. Il y a quelque temps, un autre expert autoproclamé a écrit un article dans le NY Times sur les vins néo-zélandais dans lesquels il a donné un avant-goût de «sol forestier», vraisemblablement un mélange exquis de végétation en décomposition et d’excréments d’émeu.

Pourrais-tu, Résident portugais, épargnez-nous d’autres déchets analphabètes comme cet article ? Si vous ne le faites pas, vos pages se rempliront de déchets encore pires lorsque le nouveau gang, les dégustateurs de « bières artisanales », prendra le manada en remorque.

Après de nombreuses années de connaissance avec la France, j’ai découvert le vin ibérique il y a plus de 50 ans et depuis lors, louange au Grand Dieu Dionysos, j’ai rarement bu autre chose. Le vin est simplement ce que l’on boit avec ses repas et si, après une sardine grillée comme seul le Portugal sait le faire, moi ou quelqu’un d’autre buvions un verre de mûre, de menthe et de tabac, nous aurions recraché le liquide dégoûtant.

Pour ajouter au contenu anti-goût de « Wine Talk », il recommande d’autres « vins » à 150-200 € la bouteille, au lieu de la recommandation logique d’un voyage dans un restaurant bien connu sous le soleil de Londres où ils peuvent siroter vin de 100 ans dégustation d’acide sulfurique à 1 000 £ la bouteille.

Eh bien, mes chéris, si vous voulez vous présenter comme des idiots prétentieux et insipides, allez-y.

Moi et d’autres buveurs de vins bénis du Portugal et d’Espagne achèterons du rouge dans un carton de 5 litres pour 1 à 10 € et il a un délicieux goût non pas de menthe et de tabac mais de vin.

Mc Farlane
Paris

Patrick Stuart, auteur de la chronique « Wine Talk », répond : Je suis heureux que notre cher lecteur apprécie autant le vin portugais mais surpris de lire qu’il l’achète en flacons de 5 litres. Tout ce que je peux dire, c’est que je ne suis certainement pas, comme il le laisse entendre, un expert autoproclamé ou même un dégustateur de vins. Je suis juste quelqu’un qui aime le vin et, comme passe-temps, s’efforce d’écrire une chronique intéressante sur le vin portugais qui, je suis fier de le dire, est appréciée par de nombreux lecteurs fidèles.

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