Les migrants secourus « refusent de révéler d’où ils sont partis et où ils allaient »

Les 37 migrants qui ont été secourus hier par la marine portugaise d’un bateau en bois dans les eaux internationales au large des côtes de l’Algarve ont « refusé de dire d’où ils partaient et où ils allaient ».

« Nous n’avons pas d’informations sur l’origine et la destination de ces personnes, qui seraient pour la plupart marocaines, d’après ce qu’elles ont dit », a déclaré à la presse le commandant maritime portugais du Sud, Fernando Rocha Pacheco, au Ponto de Apoio Naval de Portimão, où les migrants sont arrivés hier à 17 heures et où ils sont détenus.

Il a ajouté que quatre des migrants ont entre 15 et 18 ans et que les autres sont de « jeunes adultes ».

Le commandant maritime a également expliqué que l’opération n’était pas une « mission d’interception de migrants » mais plutôt une « recherche et sauvetage ». En fait, les migrants ont demandé l’aide du navire de la marine portugaise dès qu’ils ont vu qu’il était arrivé chez eux après avoir été prévenu par un navire marchand.

Ajouté Rocha Pacheco, les 37 migrants ont été « arrêtés » dans les eaux internationales à bord d’une petite embarcation en bois (d’environ sept mètres de long).

« D’après ce que certains d’entre eux ont dit aux autorités portugaises, ils étaient en mer depuis quelques jours, mais ont refusé de révéler leur origine et leur destination », a-t-il déclaré.

Malgré leur périlleux voyage, tous les migrants étaient en bonne santé et certains d’entre eux avaient une pièce d’identité sur eux. La marine portugaise les a ramenés à terre pour être transférés à la garde de l’agence des frontières du Portugal (SEF).

Pendant ce temps, l’agence de presse Lusa rapporte que 134 migrants sont arrivés sur les côtes de l’Algarve au cours des deux dernières années, la plupart en provenance du nord de l’Afrique.

Le mois dernier, Diário de Notícias a rapporté que l’autorité frontalière du SEF avait « perdu la trace » de 44 des 97 migrants marocains arrivés en Algarve par bateau entre décembre 2019 et septembre 2020. Pendant ce temps, 33 doivent soit être expulsés, à la recherche d’un emploi ou en attente d’une décision concernant leur demande d’asile.

michael.bruxo@algarveresident.com

Photo : Facebook/MarinhaPortuguesa

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