Les « bâtiments abandonnés » à identifier via les données des télécommunications et des services publics

Les mesures coercitives du gouvernement excluront les maisons des émigrés, les maisons de vacances et celles des diplomates

Avec de nombreux doutes quant à la faisabilité d’une grande partie de la politique gouvernementale « Mais Habitação » (Plus d’Habitation) dévoilée la semaine dernière – certaines mesures peuvent même ne pas être constitutionnelles, affirment les critiques – des détails arrivent sur la façon dont certains aspects devraient fonctionner, à savoir le « bail coercitif », où l’État intervient pour louer, puis sous-louer, propriétés vacantes / abandonnées.

Comme l’a expliqué Lusa dans l’un de ses nombreux textes décrivant les plans du gouvernement, Financement public des communes « avec des conditions d’habitabilité faibles » pour « effectuer des « travaux coercitifs dans les maisons vacantes est pas nouveau », mais les collectivités locales utilisent rarement le « modèle actuel » – d’où la nouvelle focalisation d’aujourd’hui parmi les nombreuses propositions du schéma « Mais Habitação ».

Correio da Manhã décrit comment ce domaine de la politique du gouvernement devrait fonctionner :

« Le repérage des immeubles vacants se fera selon les règles définies dans décret-loi nº 159/ 2006, du 8 aoûtqui fait référence à la absence de facturation pour la consommation d’eau, de gaz, d’électricité et de télécommunications ».

Selon ce que le journal a compris d’une « source gouvernementale », « l’absence de consommation simultanée d’eau, d’électricité et de télécommunications sera considérée indices forts que la propriété n’est pas utilisée. Mais même après ce classement, le propriétaire pourra contester la réclamation du gouvernement (sur la propriété) devant le tribunal ».

Comme le concède le journal : « La situation des immeubles vacants et la possibilité que le gouvernement force leur location a été l’une des mesures les plus contestées du paquet annoncé pour le secteur du logement. »

« Il y a des propriétaires qui mettent en avant la situation des logements appartenant à des émigrés, qui restent vides une grande partie de l’année – ou des logements qui appartiennent à plusieurs héritiers en conflit » (et donc restent « vides »).

Mais le décret-loi nº 159/ 2006 prévoit ces éventualités. Selon le journal : « Les maisons de vacances, (celles) appartenant aux émigrés ou aux diplomates sont exclues de cet ensemble de mesures ».

Et dans le cas d’un propriété techniquement détenue par un certain nombre de parents qui se chamaillentle « chef du couple (décédé) » (c’est-à-dire le parent le plus proche du dernier propriétaire unique, selon la documentation légale) est droit de définir le destin et d’utiliser de la propriété.

Sinon, CM suggère que ce sera à l’individu les autorités municipales pour « identifier les bâtiments vacants » (cela verra également les autorités accepter qu’elles aussi sont assises sur une grande quantité de parc locatif potentiel…), tandis qu’un « devoir de coopération » sera attendu des entreprises de télécommunications et de services publics.

Le journal ajoute que être considéré comme « vacant » (dévolution) une propriété aura dû avoir résisté inutilisé pendant « au moins un an ».

Entre-temps, la controverse que les mesures du gouvernement ont déjà suscitée se poursuivra certainement tout au long du mois de « discussion publique », des sources admettant que les propositions pourraient bien « changer » en fonction de leur accueil ou non.

Certes, les efforts pour freiner l’Alojamento Local semblent axés sur l’argument selon lequel « le tourisme ne peut pas survivre sans les habitants », et donc les résidents ne peuvent pas être effacés des zones qui sont soudainement devenues « populaires ».

Expresso a publié cette semaine une double page sur les effets de l’Alojamento Local dans ce qui est décrit comme des « municipalités petites et pauvres », comme Aljezur et Vila do Bispo en Algarve – où les dirigeants du conseil admettent prix de l’immobilier maintenant sont même hors de portée des « classes moyennes » – Marvão, Mourão, Grândola et Alcácer do Sal.

Les spécialistes consultés par le journal alertent sur les « effets graves sur les populations » comme « les visas dorés, les investissements étrangers, le tourisme et les résidences secondaires (…) risque la décaractérisation des petites communautés, aggravant la stratification sociale et érodant la confiance dans les institutions ».

Ce genre d’avertissement aura été à l’origine de la mesure, dans le cadre du programme Mais Habitação, visant à inciter les propriétaires d’Alojamento Local à « basculer » leur modèle économique vers le marché de la location longue durée.

Tout propriétaire qui passe d’AL à la location longue durée d’ici fin 2024 sera exonéré d’impôt sur le revenu sur les loyers perçus jusqu’en 2030 en compensation de la baisse des revenus, a expliqué le Premier ministre.

Les propriétaires qui choisissent néanmoins de rester dans le secteur AL sera à l’avenir tenu de payer une taxe spéciale.

Comme l’a dit M. Costa jeudi dernier lors de la conférence de presse décrivant le nouveau programme de logement : « Nous allons créer une contribution extraordinaire sur toutes les propriétés qui restent dans l-alojamento local. » Il a expliqué que le revenu de ce prélèvement ira à l’Institut de l’Habitat et de la Réhabilitation Urbaine (IRHU) pour financer le logement.

natasha.donn@portugalresident.com

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