« Si le Portugal veut maintenir le niveau de générosité de son État social à l’avenir, il faudra des changements substantiels ».
C’est le résultat, donné par ECO en ligne, d’un rapport sur les risques budgétaires et la soutenabilité des finances publiques – publié par le Conseil des finances publiques (CFP) et ne faisant aucune référence à l’exposé des médias il y a quelques années qui suggérait que les retraites seraient en fait ‘épuiser’ d’ici 2030 (Cliquez ici).
Le rapport de cette semaine utilise les données du « Rapport sur le vieillissement » 2021 de la Commission européenne, qui montre qu’il s’agit d’un problème transversal qui va augmenter au cours des prochaines décennies.
Les gens vivent (encore) plus longtemps, quels que soient les défis posés par la pandémie – et la PCP « ne doute pas qu’à moyen et long terme des efforts supplémentaires en termes de finances publiques seront nécessaires pour maintenir les prestations sociales concédées au moment », dit ECO.
La description initiale de « la générosité de l’État social » fait, dans bien des cas, dorer le lys : des centaines de milliers de retraités vivent de pensions absolument dérisoires.
Le tabloïd Correio da Manhã résume la situation en termes simples, expliquant que dans 50 ans, dans l’état actuel des choses, les retraités « devront vivre avec moins de la moitié des revenus qu’ils avaient lorsqu’ils ont quitté leur travail ».
Ce qui peut être fait ? La PCP suggère que « parier sur la croissance économique » est une avenue. Cela devient grognant quand on prend en compte le « progrès technologique » (c’est-à-dire le remplacement des personnes par la technologie) et « l’approfondissement de la mondialisation » (c’est-à-dire la délocalisation des entreprises vers des pays à bas salaires…)
« Les systèmes de retraite par répartition, comme celui qui existe au Portugal, doivent être préparés à s’adapter au caractère atypique croissant du travail et aux écarts de cotisation dans le cadre de cette nouvelle réalité technologique », ajoute CFP.
Pour conclure son texte, ECO ajoute une seule phrase (éminemment déprimante) : « Il faut aussi noter que le changement climatique est aussi une menace pour les finances publiques ».