Le président de Novo Banco démissionne « deux ans plus tôt »

Le président exécutif de Novo Banco, António Ramalho, démissionne deux ans plus tôt que prévu.

Les rapports d’aujourd’hui suggèrent qu’il restera en place assez longtemps pour présenter les résultats du premier semestre de la banque, partant en août.

Selon SIC, cette décision aura été motivée par la réaction du fonds d’actions américain Lone Star, actionnaire majoritaire de Novo Banco, à la nouvelle selon laquelle L’aptitude de M. Ramalho à poursuivre ses fonctions est en cours d’évaluation par la Banque centrale européenne (BCE) suite à la publication de « conversations compromettantes » entre lui et le patron de Benfica, Luís Filipe Vieira, un homme qui doit des millions à Novo Banco.

Mais une source a déclaré à la chaîne d’information que ce n’était pas du tout le cas. M. Ramalho part de son plein gré.

Une déclaration publiée par la banque, signée par M. Ramalho, souligne le « privilège » que cela a été de diriger « une vaste équipe dans un processus unique et irremplaçable, dans une situation défavorable » et alors que « peu de gens pensaient » qu’il aurait du succès .

Aux yeux de M. Ramalho, son mandat a « préservé une banque systémique, des milliers d’emplois et un nombre incalculable d’entreprises, et donc le fonctionnement normal de l’économie portugaise ».

Beaucoup donneraient, et donneront sans aucun doute des pentes très différentes sur le mandat de près de six ans de M. Ramalho au cours duquel le Fonds de résolution (soutenu par l’État) a dû débourser des milliards pour effacer l’héritage des dettes héritées de Banco Espírito Santo afin de le mettre sur ce qu’il appelle « une voie de rentabilité durable ».

Conversations compromettantes ; 

Selon les mots du journal télévisé SIC d’aujourd’hui, ceux-ci suivent les lignes de l’histoire liée ci-dessus à notre propre texte de janvier dernier : le écoutes téléphoniques dans lequel Monsieur Ramalho a clairement été entendu parler de « préparer » M. Vieira à sa grillade par la commission parlementaire dans les nombreuses questions entourant sa relation avec Novo Banco (et ce qu’elle a coûté aux contribuables assiégés du pays).

SIC fait référence à M. Ramalho remplaçant Vítor Fernandes par un autre administrateur dont le discours serait (tellement) ennuyeux que personne « ne comprendra ce qu’il dit… ».

Ce directeur, Rui Fontes, est « disparu depuis longtemps » : il a été responsable des risques chez BES entre 2012 et 2014, « une période critique pour la banque », dit SIC… dans la mesure où la banque a « implosé » en août 2014, forçant régulateurs pour séparer le « bon » du « mauvais ».

Novo Banco a été étiquetée « la bonne banque » – et a continué à apparaître tout sauf pour plusieurs années.

« Luís Filipe Vieira a des dettes élevées avec Novo Banco et divers crédits ont été restructurés et cédés dans des conditions laissant planer des doutes parmi les députés de la commission d’enquête parlementaire », poursuit le SIC.

Le fait qu’António Ramalho ait semblé dire à M. Vieira qu’il devait être « préparé » avant ses sessions avec la commission parlementaire, semble – aux yeux de l’inspecteur des impôts Paulo Silva – être un cas de « tentative de concentration des positions entre les personnes » dont les « interventions » avaient été financièrement dommageables pour Novo Banco.

Mais M. Ramalho réfute clairement cette ligne de pensée, soulignant dans le communiqué d’aujourd’hui que c’est en fait « le bon moment pour annoncer son désir de quitter son emploi »… même s’il ne part en fait qu’en août.

natasha.donn@algarveresident.com

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