Près de 2 500 infirmières portugaises demandent un congé pour émigrer depuis le début de la pandémie

Une autre indication flagrante que le gouvernement ne fait pas assez pour garder le personnel de santé dont il dispose aujourd’hui avec la publication par l’organisme officiel des infirmières (Ordem dos Enfermeiros) de nombres demandant l’autorisation d’emmener leur expertise ailleurs.

2 413 ont déposé des papiers pour obtenir l’autorisation de quitter le Portugal depuis le début de la pandémie.

« Rien que l’année dernière (2021), le nombre total d’infirmières qui ont manifesté leur intention d’émigrer correspond à environ un tiers des nouvelles infirmières formées annuellement par les écoles portugaises », précise l’Ordem dans un communiqué.

Les nouvelles admissions d’infirmières formées ont tendance à « arriver sur le marché chaque été ». Ainsi, il n’est pas difficile de voir ce qui se passe: « Alors que jusqu’en juin 2021, il y avait 277 demandes de déclarations (nécessaires pour que les infirmières travaillent dans d’autres pays), entre juin et décembre de cette année, ce nombre est passé à 636 », indique le communiqué.

D’autres pays européens mènent « des campagnes de recrutement très agressives », ajoute l’Ordem, soulignant que la majorité des infirmières portugaises se rendent soit en Suisse, aux Emirats Arabes Unis, voire au Royaume-Uni – qui paient tous beaucoup plus que le SNS portugais.

Comme l’explique l’Ordem, il y a eu des moments critiques récemment – ​​au plus fort de la pandémie – où le SNS a cherché à embaucher plus d’infirmières mais n’a littéralement pas pu les trouver « malgré le fait que 3 000 nouvelles infirmières sortent chaque année des écoles d’infirmières portugaises ».

Le message, comme toujours, est qu’il est « urgent de donner aux infirmières des conditions dignes » ; de ne pas leur confier des contrats de courte durée, et de les envoyer chercher une carrière dans un pays étranger.

A cet effet, l’Ordem souhaite entendre de chaque parti politique candidat aux élections quelles sont ses intentions pour secourir le SNS Service de santé de l’Etat (Cliquez ici).

natasha.donn@algarveresident.com

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