Le parlement portugais a approuvé aujourd’hui une recommandation au gouvernement pour la création d’un fonds de garantie des risques climatiques et sismiques.
Le texte a été approuvé avec des votes favorables par le PS – socialistes (qui a proposé l’initiative), le PSD – sociaux-démocrates, le BE – Bloc de gauche et le PAN – peuple, animaux, nature. La CHEGA de droite, l’Initiative libérale et le PCP – les communistes se sont abstenus.
Dans la résolution, les députés socialistes soutiennent que les fortes pluies de l’automne dernier, qui ont provoqué des inondations dans plusieurs villes portugaises, ont révélé « le manque de couverture dont disposent la plupart des consommateurs contre les risques climatiques ».
« Les données avancées par l’Association portugaise des assureurs (APS) concernant les indemnisations versées par les compagnies d’assurance suite aux inondations qui ont frappé la Lisbonne indiquent que seuls 10 à 15 % des pertes sont effectivement couvertes par des polices incluant des phénomènes naturels. Les indemnités dues par les assureurs suite à ces inondations sont déjà estimées à environ 17 millions d’euros, ce qui laisse à l’imaginaire le véritable impact de cet événement », lit-on dans le document.
D’autre part, les risques sismiques ont été signalés à plusieurs reprises comme les plus graves pour le Portugal, les estimations de l’Association portugaise des assureurs (APS) suggérant qu’un tremblement de terre présentant les caractéristiques du grand tremblement de terre de 1755 (magnitude 8,75 sur l’échelle de Richter ) pourrait entraîner des pertes économiques de 20 % du produit intérieur brut (PIB).
Il est ainsi proposé la création et l’encadrement d’un Fonds de Garantie des Risques Climatiques et Sismiques « assurant l’indemnisation des dommages résultant des phénomènes climatiques extrêmes », en coordination avec l’Autorité de Contrôle des Assurances, ASF, et « dans le respect » des travaux en cours. fait au niveau de l’Union européenne.
« La Commission européenne, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie d’adaptation au changement climatique, met en œuvre les mesures qui y sont prévues qui pourraient aider le Portugal à définir des stratégies pour augmenter le niveau de couverture d’assurance contre les risques climatiques », poursuit le texte.
Dès 2010, ASF proposait un modèle de fonds tremblement de terre basé sur le partage des responsabilités entre les différents acteurs du système : la franchise supportée par l’assuré, la participation des compagnies d’assurances adhérentes, y compris les ressources accumulées pour leur compte dans le fonds tremblement de terre , l’intervention du fonds tremblement de terre, y compris la capacité de réassurance contractée auprès d’autres compagnies d’assurance ou de réassurance, le niveau de risque bénéficiant d’une garantie de l’État, en tant que réassureur en dernier ressort.
L’association a prôné l’inclusion obligatoire de la couverture tremblement de terre dans les assurances incendie et multirisques, la répartition des risques entre assurés, assureurs et réassureurs, l’accumulation et la capitalisation des ressources économiques par le biais de fonds et le soutien et la garantie de l’État.
LUSA