Le Conseil des ministres confirme la tradition d’accorder des amnisties papales.
Le Conseil des ministres a approuvé aujourd’hui un projet de loi sur l’annulation et la réduction des peines pour les jeunes délinquants.
La proposition – qui doit encore être soumise au Parlement et promulguée par le président Marcelo – a été justifiée par la visite du Pape à Lisbonne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en août.
Dit une déclaration: « Les mesures de clémence proposées, axées sur les jeunes, ont lieu dans le cadre de la Journée mondiale de la jeunesse au Portugal, à laquelle participera Sa Sainteté le pape François, dont le témoignage de vie et de pontificat est fortement marqué par l’exhortation à la réinsertion sociale des personnes en conflit avec la loi pénale. »
Le communiqué explique que le « diplôme instaure une grâce d’un an pour toutes les peines d’emprisonnement jusqu’à huit ansétant fixé en outre un régime d’amnistie qui comprend les délits dont l’amende maximale ne dépasse pas 1 000 euros et les infractions pénales dont la peine n’est pas supérieure à un an d’emprisonnement ou 120 jours d’amende ».
En d’autres termes, les jeunes délinquants condamnés à des peines de prison verront leur peine réduite d’un an et les amendes pouvant aller jusqu’à mille euros seront annulées.
Ce régime spécial ne s’applique pas aux cas où un crime grave a été commis, tels que : « les crimes d’homicide, d’infanticide, de violence domestique, de lésions corporelles graves, de mutilation génitale féminine, de mariage forcé, d’enlèvement, d’atteinte à la liberté et à l’autodétermination sexuelle, d’extorsion, de discrimination ou d’incitation à la haine et à la violence, de trafic d’influence, blanchiment d’argent ou corruption ».
L’amnistie s’appliquera aux jeunes de 16 à 30 ans, et aux infractions commises jusqu’à aujourd’hui (lundi 19 juin).
Les amnisties papales sont une sorte de tradition au Portugal, la dernière datant de 1991, lors de la visite dans ce pays de João Paulo II.
Le pape François s’est rendu pour la dernière fois au Portugal en 2017, mais aucune amnistie n’a été accordée à cette occasion.