Cette augmentation affectera les citoyens les plus pauvres.
Le gouvernement a dévoilé la manière dont il se « compensera » pour la réduction du coût de certains péages autoroutiers (voir ci-dessous).
Il augmentera les cotisations annuelles IUC (Impost Único de Circulação, ou taxe sur le fonds routier), « pour toutes les voitures de plus de 16 ans », indépendamment du fait que ces voitures utilisent ou non les autoroutes.
En d’autres termes, les conducteurs les plus pauvres devront combler le déficit des réductions accordées à ceux suffisamment riches pour utiliser les autoroutes à péage du pays.
De nombreux « conducteurs pauvres » évitent autant que possible d’emprunter les autoroutes : ils doivent désormais néanmoins se voir imposer un taux de taxe sur le fonds routier plus élevé.
Selon SIC Notícias, les propriétaires de véhicules avec des plaques d’immatriculation antérieures à 2007 devront donc supporter les 72,4 millions d’euros que coûte la réduction des péages sur les routes initialement construites pour ne coûter aucun coût aux usagers.
Les tarifs IUC ont déjà été augmentés de 4 % cette année. L’année prochaine, ce sera tout simplement davantage.
Un aspect à garder à l’esprit est que les voitures plus anciennes paient actuellement les taux d’IUC les plus bas. Néanmoins, cette décision, reconnaît SIC, affectera les personnes aux revenus les plus faibles.
Online ECO ajoute qu’on pourrait même affirmer que cette augmentation est une forme d’injustice sociale.
Les réductions de péage – qui devraient entrer en vigueur en janvier – devraient être de l’ordre de 30%, appliqués à l’A22 de l’Algarve, à l’A23/A24 de l’intérieur, à l’A25, à l’A4 et au tunnel de Marão, à l’A13 et à l’A13-1. Toutes ces routes ont été construites sur la base que la circulation devait y circuler librement et que le « développement » des régions nécessitant une aide supplémentaire serait ainsi favorisé.
Ces péages (sur les routes anciennement connues sous le nom de SCUT, pour SEM COBRANÇAS AOS UTILIZADORES – c’est-à-dire sans frais pour les usagers de la route) ont toujours été qualifié d’« illégal », mais les gouvernements successifs ont continué à les appliquer malgré tout.