Agriculteurs confrontés à l’absence de pâturages ; coûts élevés de l’alimentation.
Sans pâturage pour le bétail en raison de la sécheresse et avec des aliments et de la paille à des prix élevés, les éleveurs de bétail du Baixo Alentejo vendent des animaux aux enchères ou directement aux abattoirs.
L’agence de presse Lusa a entendu des agriculteurs de l’ACOS (l’association des agriculteurs du sud, à Beja) qui réduisent considérablement la taille de leurs troupeaux, dans l’espoir qu’ils pourront d’une manière ou d’une autre « se débrouiller » avec cette dernière crise.
Manuel Machado Godinho, par exemple, possédait environ 60 têtes de bétail. Il était à Beja ce week-end pour vendre 21 jeunes animaux. Il en est arrivé au point où il ne lui reste plus que 10 animaux adultes à la ferme, « en raison des difficultés causées par la sécheresse (…) je tiens bon du mieux que je peux », a-t-il dit – expliquant qu’il n’a que suffisamment de nourriture en ce moment. nourrir ses bêtes pendant quatre mois.
Un autre agriculteur, Leonel Cantinho, a déclaré sombrement à l’agence de presse d’État : « Il n’y a pas de pâturage ; la paille est chère et difficile à trouver ». Pour ajouter au cauchemar, les prix des animaux (à cause des dépenses pour les garder) sont en baisse.
José Rodrigues, un collègue vendant également des animaux à la criée du week-end, prédit « la fin de l’élevage extensif » dans le sud du Portugal. A moins qu’il n’y ait plus d’« aide » de la part de la Communauté européenne, il ne voit pas d’autre perspective.
« Des milliers de têtes de bétail sont abattues, et beaucoup d’autres vont être abattues parce qu’il n’y a pas de conditions pour qu’elles survivent », a-t-il déclaré.
Le vice-président de l’ACOS, Miguel Madeira, a en fait déclaré à Lusa qu’il y avait une telle demande des agriculteurs pour placer leurs animaux dans la vente aux enchères qu’il y avait même « une liste d’attente » de bétail, qui devra désormais attendre la prochaine vente aux enchères.
Ailleurs dans le district, Cármen Lampreia, directrice de l’abattoir Litoral Alentejano à Odemira, a admis qu’à partir de juin, elle s’attend à ce que l’abattoir « fasse de nombreux abattages, notamment de bovins et d’ovins ». Elle a souligné que l’augmentation de la demande concerne principalement ce que l’on appelle dans le secteur des « animaux de rebut » : « des animaux plus âgés qui vêleraient très probablement cette année » mais qui sont néanmoins destinés à l’abattage.
Matériau source : LUSA