Choc momentané alors que le projet touristique obsolète de Praia Grande refait surface

Il y a eu un moment de choc cette semaine alors que le projet de développement côtier obsolète et très décrié le long de Praia Grande à Silves – exclu pour faire place à une réserve naturelle – semblait revenir d’entre les morts.

Le Plano de Pormenor da Praia Grande est en fait techniquement toujours en place – bien que la municipalité locale, les associations et groupes environnementaux et l’État lui-même aient convenu qu’il devait être « adapté à la nouvelle législation ».

Cette nouvelle législation se présente sous la forme du plan municipal de Silves (PDM), signé en janvier de l’année dernière, qui a protégé la zone en tant que réserve naturelle.

Pourtant apparaissent cette semaine sur le « portail participa » (site de participation du public) deux ‘projets’ pour le site : l’un envisageant l’octroi de licences d’infrastructures pour deux hôtels, un village touristique, un autre hôtel et village combinés, un complexe commercial et un golf cours; l’autre la licence de 193 unités touristiques avec 386 lits, un SPA, un gymnase et une piscine intérieure, trois piscines extérieures, deux restaurants et un bar avec terrasse extérieure.

Quiconque parmi les milliers qui ont signé la pétition pour «sauver la région» (qui comprend la zone humide d’observation des oiseaux Lagoa dos Salgados) du développement de masse aurait été pardonné d’être entré dans une légère panique. Mais la situation a été expliquée par le conseiller de Silves pour l’urbanisme et l’aménagement du territoire, Maxim Sousa Bispo.

Il s’agit presque certainement d’une stratégie des porteurs du projet, Millennium bank bcp, pour réaffirmer leurs arguments en faveur d’une indemnisation. (Cliquez ici).

La banque a repris la propriété d’environ 110 hectares de la zone lorsque son client Finalgarve est devenu insolvable. Il a tenté, en vain, de vendre le projet touristique via le cabinet de conseil immobilier mondial CBRE en 2017 et découvre depuis lors le tumulte de l’opposition.

Lorsqu’il est devenu clair que la municipalité avait retiré tout le plan de la planche à dessin dans son PDM, le PDG de Millennium, Miguel Maya, aurait menacé de riposter avec une demande d’indemnisation de 100 millions d’euros. Et c’est là que les choses en sont pour le moment.

Saïd Sousa Brito : « Je ne pense pas que l’État annonce une chose et en fasse une autre. Je ne veux pas croire que le président de l’ICNF et le ministre de l’environnement et de la transition numérique fassent tout ce chemin pour annoncer une réserve naturelle et ensuite prendre une décision administrative qui permette à tout cela (les plans de l’hôtel) d’aller de l’avant. Personne de sensé ne ferait une chose pareille. Je suis confiant. Il s’agit bien plus d’un promoteur dos au mur qui tente de consolider une position… essaie de voir s’il existe un droit légal à une indemnisation ».

Cela dit cependant le public a toutes les raisons de participer aux deux exercices désormais en ligne, d’autant plus que le délai pour donner un avis s’écoule dans un délai de 17 jours. Le dernier exercice de participation publique – axé sur le classement en réserve naturelle du site de 400 hectares, qui comprend les ruisseaux d’Alcantarilha et d’Espiche, ainsi que Praia Grande et la route municipale M526, a attiré un nombre record de commentaires.

Les derniers projets sont accessibles ici et ici – et comme on dit, le temps de participation s’écoule en 17 jours.

Les ONG qui luttent pour la préservation de cette zone se réunissent cette semaine pour décider de la manière dont elles réagiront à la stratégie de Millennium. (NB. les deux projets sont présentés comme étant promus par Finalgarve, qui continue d’exister, malgré son insolvabilité, mais qui appartient désormais à Millennium bcp.)

Un détail qui reste enregistré est la déclaration du ministre de l’environnement João Pedro Matos Fernandes lors de sa visite à Silves il y a deux mois pour soutenir la proposition de création d’une réserve naturelle. Il a alors dit à Lusa que le projet de Finalgarve pour un complexe touristique de masse n’avait jamais reçu de licence. « Puisqu’il n’y avait pas de licence, nous comprenons qu’il n’y a évidemment pas de droit acquis. Ce (le droit acquis) s’avère non pertinent. Le classement (de Réserve Naturelle) arrive, c’est fait et une fois terminé, il n’y aura certainement plus de lits ».

natasha.donn@algarveresident.com

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