L’autorité aéroportuaire ANA a fait de son mieux pour expliquer la crise à l’aéroport de Lisbonne ce week-end comme ayant été causée par des « contraintes dans divers aéroports européens ».
Mais le fait que presque tous les vols annulés, ainsi que ceux massivement retardés, aient été gérés par TAP a laissé l’excuse officielle plutôt mince.
« Je n’ai aucune confiance en la TAP », a écrit l’écrivaine Patrícia Müller sur les réseaux sociaux aux premières heures du samedi matin.
Mme Muller s’attendait à voler de Lisbonne à Madrid sur un vol TAP vendredi matin. Cela a été « successivement retardé, jusqu’à minuit », explique Correio da Manhã – conduisant à des situations où des passagers désespérés ont fini par avoir des « confrontations avec la police ».
Selon Patrícia Müller, l’épuisement sur les visages du personnel de l’aéroport était évident ; l’aéroport grouillait de gens désorientés, anxieux d’arriver à destination.
CM décrit des « files d’attente énormes » aux comptoirs d’information ; les gens déplorant le fait qu’ils manqueraient toutes sortes d’engagements (un passager devait manquer le mariage de sa propre fille au Brésil). En bref, c’était encore un « week-end à oublier » à l’aéroport de Lisbonne – tandis qu’à Faro, Algarve – qui dépend à peine de TAP – c’était « business as usual » : pas de hold-up ; aucune annulation; aucun retard.
Tôt hier, des sources médiatiques semblaient également imputer le fiasco du week-end au fait qu’un jet privé venant chercher le président de la Guinée Bissau (participant à la conférence sur les océans) avait crevé l’un de ses pneus… Personne ne semblait capable de donner une raison cohérente ; même ANA a réussi à annoncer hier sur les tannoys de l’aéroport que les problèmes avaient été causés par une grève des inspecteurs du SEF (qui n’étaient pas en grève et n’avaient pas de grève prévue). L’autorité aéroportuaire a par la suite corrigé l’annonce, l’accusant d’une « erreur informatique ».
Conclusion: ce week-end a été un autre rappel brutal que le Portugal pourrait bien être « ouvert aux affaires » et « attendre plus de touristes qu’en 2019 », mais cela ne signifie pas que l’été se déroulera sans encombre… Les annulations de vols d’aujourd’hui avaient été prédites comme seulement 22 mais a fini par être presque le double de ce nombre, tandis que de nombreux autres ont été retardés.