La crise apportée par la pandémie a facilité le retour des foyers illégaux, écrit Expresso ce week-end – en particulier dans les grandes villes.
« Cabanes, camps, bâtiments préfabriqués, voire locaux commerciaux transformés en logements sans permis sont les nouvelles habitations des déshérités par la pandémie ».
« Depuis 2018, le logement clandestin n’a cessé de croître ».
En disant qu’il y a eu « 11 000 autres » de ces maisons au cours des trois dernières années, cela porte en fait le total à 24 723.
« Le nombre pourrait être encore plus élevé », dit le journal.
Les données manquantes incluent les résultats du dernier recensement et la crise économique provoquée par la pandémie.
« Le phénomène se poursuit dans tout le pays, avec une tendance à l’augmentation ».
A Beja, par exemple, les foyers clandestins ont augmenté de 79,4 % au cours des huit dernières années. Cela se traduit par 767 familles vivant dans un mélange de baraques ou de camps et de caravanes (cette donnée particulière est fournie par l’association portugaise des médiateurs gitans).
Gaia (830 foyers illégaux) ; Almada (700) ; Odemira et Vila Nova de Milfontes (120); Braga (735); Sintra (1 300) et Lisbonne (8 614)… La liste ne fait que s’allonger. Et ce ne sont pas des maisons réservées aux gitans. Des régions comme l’Algarve et la côte de l’Alentejo ont connu une explosion de propriétés sans permis en milieu rural (où les maisons ne sont même pas autorisées), selon le journal.
Selon l’architecte Tiago Mota Saraiva, la pandémie/crise économique est à blâmer. Elle a augmenté le nombre de familles « sans argent pour payer un loyer, et/ou incapables d’accéder à un logement social », explique-t-il.
Le pire de l’histoire d’Expresso est qu’il ne semble pas y avoir de solutions faciles. En effet, les maisons clandestines ne sont pas simplement créées par les personnes qui y vivent, mais par des constructeurs clandestins : des entrepreneurs qui « agissent en marge de la loi », Reis Campos, président de l’AICCOPN, l’association des industries du bâtiment civil et des travaux publics, explique.
Dans une enquête menée par le secteur, l’AICCOPN « a estimé que deux entreprises sur cinq agissent à la limite de la légalité, sans se conformer aux exigences légales nécessaires ».
Ces défaillances incluent les entreprises qui construisent des propriétés résidentielles sans « alvará » (qui est la licence nécessaire pour garantir que ce qu’elles ont construit est « légal »).