« Les hôpitaux sont en rupture de Braga à l’Algarve ». C’était l’un des titres les plus récents du Diário de Notícias répertoriant la situation périlleuse au sein des services de santé surchargés du pays. (Cliquez ici).
Divers anciens présidents du Conseil médical général (Ordem dos Médicos) ont écrit une lettre ouverte à Público attestant des « situations de véritable calamité » qui ravagent les hôpitaux dans presque toutes les régions.
Aujourd’hui, la moitié des chefs de service du département A&E de l’hôpital de Braga ont remis leur démission. L’actuel président du GMC est juste derrière eux.
Alors que le pays a été plongé dans une « crise politique » causée par des querelles de partis sur les petits caractères d’un budget de l’État, des problèmes beaucoup plus importants affectant le pays ne font qu’augmenter en taille.
Des grèves le mois prochain ont été déclenchées par divers secteurs – en particulier les professionnels de la santé. Avec ou sans gouvernement, quelqu’un va devoir faire le tri.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, Miguel Guimarães, président du GMC a souligné qu’il est « urgent de renverser la spirale négative enregistrée » à la fois à l’hôpital de Braga et dans « diverses unités du service de santé du SNS » qui « ont un impact sur la qualité de la médecine et la sécurité des malades ».
Dans le cas précis de l’A&E de Braga, 10 chefs de service se font l’écho de plaintes qui remontent à des décennies : manque d’investissement, manque de conditions.
M. Guimarães dit que leurs raisons sont « justes » et qu’il « applaudit leur décision courageuse ». Mais en vérité, il s’agit simplement d’un autre « geste ». Aucun médecin qui se respecte n’abandonne jamais son poste. Ces professionnels de la santé resteront en place « jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée »… le service A&E « maintient ainsi un fonctionnement normal ». Mais « fonctionnement normal » et « fonctionnement optimal » sont deux situations qui restent aux antipodes.
Entre-temps, l’administration de l’hôpital serait « en dialogue » avec les membres du personnel concernés.
Comme l’explique Diário de Notícias, « il s’agit du 3e cas de démissions massives de médecins responsables de divers services hospitaliers en raison du manque de moyens et d’autres conditions de travail » ces dernières semaines. (Cliquez ici).
