Fátima Cachão est la responsable des opérations de Cultugarve, une association dont le but est de donner à connaître des événements culturels qui se déroulent dans la région.
Cultugarve, qu’est-ce-que c’est ?
Cultugarve est une organisation à but non lucratif que nous avons créée en 2012 pour la divulgation d’événements culturels. Il y a encore deux ans, c’était principalement lié à la musique (jazz, rock, bossa nova…), on relayait les concerts d’artistes locaux, mais la collaboration avec les administrations et les mairies a compliqué un peu notre mission. Aujourd’hui, notre travail est d’améliorer et de promouvoir au maximum notre site*, spécialisé dans la divulgation gratuite de tous les événements, musique, danse, poésie, exposition et j’en passe, qui se déroulent dans la région.
Qui a eu l’idée de ce projet ?
Un groupe d’investisseurs étrangers, de Hollande plus exactement, qui adore l’Algarve, qui croit en son potentiel, et cherche à attirer toujours plus de touristes, en prouvant que c’est une région attractive tout au long de l’année, et pas seulement en été. Et de cette façon aussi, attirer d’autres investisseurs pour relancer l’économie pendant la basse saison.
C’est aussi pour ça que vous avez lancé votre programme Algarve Warmest Winter ?
Exactement. Nous voulons que notre région soit appréciée à sa juste valeur. Les plages, le climat bien sûr, mais aussi la faune, la flore, les événements culturels, la gastronomie, les activités sportives ou les randonnées. En bref, l’Algarve ce n’est pas juste l’été, c’est toute l’année.
Quel est votre rôle au sein de cette organisation ?
Je suis responsable des opérations, c’est-à-dire que je fais le lien avec les mairies et les communautés de communes. Depuis peu, je suis aussi chargée de notre programme à la radio.
Justement, de quel programme radio s’agit-il ?
Nous avons commencé un partenariat avec Radio Solar qui, à la base, nous a contacté pour une interview afin de présenter Cultugarve. En fait, on est allé plus loin que ça puisque maintenant, je propose une sélection d’événements en Algarve au quotidien et une interview hebdomadaire d’un artiste local. Je ne donne évidemment pas tout le programme, ce serait trop long, mais il est disponible sur notre site. Notre mode de fonctionnement en tant qu’association est de rendre la pareille, on parle de nous alors on parle des autres, c’est aussi comme ça qu’on se fait de nouveaux partenaires.
Où êtes–vous basés ?
Nous sommes une petite structure, de six personnes exactement. Nous avons un bureau à Porches, mais la plupart du temps nous travaillons de chez nous ou sommes en déplacement pour démarcher de nouveaux collaborateurs, faire des photos pour alimenter les réseaux sociaux, et nous sommes aussi souvent dans la rue pour divulguer nos activités.
Comment êtes-vous financés ?
Pour le moment, tous les financements sont privés. Mais nous cherchons de plus en plus de partenaires, pour mettre en place des collaborations, et des publicités. Les événements proposés dans l’agenda nous arrivent toujours gratuitement, nous ne payons pas pour avoir l’autorisation de divulguer les activités.
Il existe d’autres associations comme Cultugarve ?
Des associations à but non lucratif, je ne crois pas. En revanche, des agendas sont disponibles notamment dans les mairies, ou sur le site internet de la région. Certains sont biens tenus, c’est-à-dire qu’ils sont à jour, mais d’autres non. Mon travail est justement de démarcher les communes pour connaître les programmes culturels avec exactitude.
Comment pouvons-nous vous suivre ?
Nous avons deux pages Facebook : Cultugarve, suivie par presque 263 000 personnes, et Cultugarve News–Journal, où nous publions des actualités relatives à la région. Notre support le plus important reste notre site Web. Sur notre page d’accueil, vous cliquez sur une ville de la carte qui apparaît et vous aurez les informations relatives aux événements qui s’y déroulent. Normalement, les activités sont présentées à l’avance, mais il peut aussi arriver des imprévus, un concert de dernière minute que nous n’aurons pas eu le temps de lister, mais nous actualisons l’agenda tous les jours. Vous y trouverez aussi nos activités parallèles et les informations nécessaires. Nous organisons des événements privés, auxquels nous pouvons faire venir des artistes locaux et bien d’autres choses encore.
Quels sont vos projets pour le futur ?
Notre projet est d’attirer toujours plus de touristes en Algarve, c’est bon pour nous, pour les entreprises, les résidents et le commerce en général. Nous cherchons à développer notre site pour trouver de nouveaux partenaires, toujours plus de partenaires, et à organiser comme dans le passé des événements musicaux. Nous aimerions monter un festival national, comme NOS Alive ou Rock in Rio, par exemple. En fait, nous nous sommes rendus compte que de l’Alentejo à Porto, de grands spectacles ont lieu, mais pas chez nous. Si on réussissait à mettre en place un festival à portée nationale, ce serait une immense victoire. Après tout, l’Algarve a toutes les conditions requises et l’espace nécessaire pour le faire. Pour des artistes internationaux, les Algarviens doivent se déplacer, c’est dommage.
Johanna Trevoizan