Le PCP accuse le Portugal d’être « une fois de plus complice de la guerre »
Les réactions de l’opposition n’ont pas tardé, avant même les frappes aériennes menées par les États-Unis contre des installations nucléaires iraniennes dans la nuit.
Le Parti socialiste (PS) a immédiatement demandé si le gouvernement avait été informé par les autorités américaines de la présence d’avions ravitailleurs à la base de Lajes, dans l’archipel des Açores — et s’il comptait partager avec les partis d’opposition les raisons de ce déploiement.
La polémique porte sur la présence de plus d’une dizaine d’avions ravitailleurs de l’US Air Force stationnés à Lajes, base militaire utilisée par les États-Unis dans le cadre d’un accord de coopération de longue date.
Si leur implication directe dans les frappes de cette nuit contre des installations nucléaires iraniennes reste incertaine, le Parti communiste portugais (PCP), lui, ne doute pas : pour le PCP, le Portugal se rend « une fois de plus complice de la guerre », allant jusqu’à dire que le pays « se salit les mains ».
S’exprimant hier soir à Beja, le secrétaire général du PCP, Paulo Raimundo, a déclaré : « Nous ne voulons pas revivre la triste page de la guerre en Irak… »
« Notre pays, le gouvernement portugais, ne peut pas, une fois encore, avoir les mains tachées. Il ne peut pas, une fois encore, être complice de la guerre, de la mort et de la destruction. Pas notre pays, pas notre pays, non et non », a-t-il martelé. « Pour les bombes, pour la guerre et pour la mort, faites demi-tour, rentrez chez vous, ces gens-là, rentrez chez vous, une bonne fois pour toutes. »
Toujours sur le sujet de la guerre, Paulo Raimundo a également dénoncé le « cynisme » et « l’hypocrisie » de ceux qui, selon lui, « ont les mains sales, tachées de sang » et qui « ne font rien pour mettre fin au génocide du peuple palestinien par Israël ».
La position des partis face à la présence des avions ravitailleurs a radicalement évolué depuis que les États-Unis ont lancé leur offensive contre des installations nucléaires en Iran, dont les conséquences restent encore incertaines.
Source : LUSA
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