Nouveau projet « cherche des solutions pour préserver les abeilles, récupérer la qualité du miel »

Le projet BeeLand vise à sauver les miels locaux de production biologique du Portugal.

Un nouveau projet avec près d’un million d’euros derrière propose d’étudier et de rechercher des solutions pour préserver les abeilles et récupérer le statut du miel au Portugal.

Présenté hier à Mirandela (district de Bragance), Terre des abeilles est financé par le RRP (Programme for Recovery and Resilience) et implique 16 partenaires entre les entreprises, les universités et les organisations du secteur apicole. Il a un délai d’exécution de 2025.

Le but est d’étudier le secteur et les changements causés par des facteurs tels que changement climatique, incendies et sécheresseet chercher des solutions aux situations nouvelles qu’ils apportent, notamment au niveau des miels portugais avec appellation d’origine protégée (AOP).

Le Portugal compte neuf régions AOP où le miel produit obéit à une série de règles définis il y a 30 ans, et qui sont pas adapté à l’époque actuelle en raison des changements.

De nombreux apiculteurs ne sont pas en mesure de satisfaire aux exigences de ces règles, le miel certifié perd du terrainavec une chute d’environ 450 000 kilos en 2010 à 15 000 kilos en 2020.

Comme l’explique Cristofe Espírito Santo, du centre national de compétences apiculture et biodiversité – l’une des entités impliquées dans le projet BeeLand : « Ce n’est pas la faute de l’apiculteur, ni celle des abeilles ». Il s’agit plutôt d’actualiser le cahier des charges des miels AOP « pour qu’ils répondent aux conditions actuelles ».

« Les miels AOP indiquent la tradition du produit, mais la technologie a évolué », explique Manuel Gonçalves, président de la fédération nationale des apiculteurs du Portugal, également partenaire du projet.

« Nous nous rendons compte que nous allons devoir valoriser nos miels AOP issus de l’agriculture biologique pour pouvoir rester sur le marché. Notre marché est aux produits de qualité et aux commerces de proximité, pas à la grande distribution», a-t-il souligné, ajoutant qu’« en ce moment, avec le grande transformation qui se produit dans l’agricultureavec la plantation d’espèces qui ont besoin de pollinisation, les conditions climatiques, la demande de pollinisation par les abeilles, nous avons commencer à organiser le terrain ».

À cette fin, il soutient que le Portugal doit créer « un stock de pollinisation être disponible à tout moment, organiser la filière » pour que, dans des situations de crise – comme celle actuelle – il n’y a pas d’interruption de la production.

Les apiculteurs parlent généralement de « l’une des pires années de ma vie » de la production, avec des chutes de 80 % dans un secteur qui n’a pas pu se remettre des séquelles de la sécheresse de l’an dernier, d’autant que les conditions ne sont guère meilleures cette année.

Le projet BeeLand cherchera à savoir « si les caractéristiques du miel dans les neuf régions AOP restent les mêmes, ou s’il y a eu des changements » dus, par exemple, à des modifications de la végétation, avec des plantes qui disparaissent et des espèces invasives qui prennent le relais.

Un autre objectif est d’augmenter la commercialisation des miels AOP, notamment pour « que les producteurs parviennent à ce qu’au moins 50 % de leur miel soit vendu dans des lieux où il a une valeur ajoutée ».

Comme le souligne Cristofe Espírito Santo, le travail des abeilles « assure l’essentiel de la nourriture » que nous consommons. Ainsi le projet BeeLand vise à « accompagner, innover et dynamiser la filière à travers la régénération des zones incendiées, la mise à jour des cahiers des charges AOP et la création de plateformes numériques qui servent de référentiel d’informations sur les articles scientifiques, la recherche appliquée, les cas concrets/réels ».

Le prévoit également le développement de méthodes rapides d’analyse du miel et l’installation de champs expérimentaux au centre d’innovation du département régional de l’agriculture de Mirandela, pour régénérer les zones incultivables avec des espèces indigènes comme le romarin et la bruyère, pour augmenter le nombre d’abeilles et favoriser la pollinisation.

« Les résultats qui seront obtenus ici pourront ensuite être reproduits dans d’autres parties du pays ou même appliqués dans d’autres projets », a déclaré Espírito Santo.

En janvier, la Commission européenne a présenté diverses mesures d’un plan qui cherche également à inverser le déclin des abeilles d’ici 2030.

Le plan de sept ans demande une surveillance accrue des insectes dans les 27 États membres, visant à stopper le déclin des populations de pollinisateurs qui sont cruciaux à la plupart des cultures et des fleurs sauvages.

Comme les écologistes ne sont que trop prêts à l’expliquer, et la Commission l’accepte désormais, le changement d’affectation des terres, agriculture intensive avec pesticides, la pollution, les espèces exotiques envahissantes, les agents pathogènes et le changement climatique font partie des menaces auxquelles sont confrontés les insectes pollinisateurs.

Le « Nouveau pacte pour les pollinisateurs » vise à lutter contre le déclin alarmant des insectes pollinisateurs sauvages en Europe et complète la proposition de juin 2022 de la Commission pour une Règlement sur la restauration de la natureintégrant le Stratégie Biodiversité 2030 et le Pacte écologique européen.

LUSA et Público

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