Image: Tiago Petinga/ Lusa
L’activiste promet de “sauver et restaurer le pays” face à un système qu’elle juge à bout de souffle
Alors que le Portugal traverse une période de fortes divisions idéologiques, Joana Amaral Dias a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, prévue en janvier 2026. C’est le 10 juin, jour de la Fête nationale, qu’elle a choisi pour déclarer son intention depuis Martim Moniz, à Lisbonne.
Dans un discours sans concessions, l’ancienne députée et psychologue de formation a présenté la future présidentielle comme “une bataille où le destin du pays est en jeu”, affirmant que les autres candidats incarnent tous un système en faillite.
Une candidature contre « l’establishment »
Face à des adversaires déjà médiatisés comme Henrique Gouveia e Melo (ancien chef de la Marine), Luís Marques Mendes (ex-dirigeant du PSD) ou António José Seguro (ancien chef du PS), Amaral Dias se pose en alternative radicale. Elle n’a pas mâché ses mots, qualifiant Gouveia e Melo de “pire représentant du système” et de “candidat de la mort”, accusé de défendre les intérêts de l’industrie de l’armement et des “faucons de la guerre”.
Selon elle, Marques Mendes et Seguro ne proposent aucune rupture, étant eux aussi “soumis à la même feuille de route”.
« Le Portugal est sous cloche. Mes amis, mes compatriotes, il n’y a pas d’alternative. C’est mon devoir de vous le dire : oui, me voici », a-t-elle proclamé, sous les couleurs du parti ADN (Alternative Démocratique Nationale).
« Pain, paix et liberté »
Se présentant comme une candidate de rupture, souverainiste et anti-système, elle a martelé que son projet place “le peuple portugais avant tout”, dans un contexte où le pays serait selon elle “étourdi, désorienté et sans avenir”.
Son programme s’articule autour de trois piliers : pain, paix et liberté. Sa priorité ? La santé, avec un engagement fort pour renverser l’hiver démographique portugais en stimulant la natalité. Elle souhaite également un audit complet des comptes de l’État afin de couper dans les dépenses superflues.
Côté projets structurants, elle défend la connexion ferroviaire entre le Portugal et le reste de l’Europe, et promet d’affronter “les trois plus grands lobbies mondiaux” : les industries pharmaceutique, agroalimentaire et de la santé.
Une candidature qui bouscule
Si elle accède au second tour, Joana Amaral Dias affirme qu’elle peut l’emporter. Elle serait alors non seulement la première femme élue présidente du Portugal, mais aussi la plus iconoclaste, connue notamment pour avoir posé nue dans la presse à deux reprises. Un détail que ses partisans assument comme un symbole de liberté, et que ses détracteurs pointent du doigt.
Reste à savoir si son discours très critique envers Bruxelles, les élites économiques et les partis traditionnels saura convaincre au-delà de sa base. Une chose est sûre : la campagne présidentielle portugaise est bel et bien lancée.
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