Trois incidents spécifiques liés à la panne d’électricité massive de lundi dernier
L’Espagne continue d’affirmer qu’elle ne peut pas encore déterminer avec certitude la cause de la panne d’électricité qui a plongé le Portugal, l’Espagne et certaines régions de France dans le noir pendant plusieurs heures la semaine dernière – et par conséquent, n’écarte à ce stade aucune hypothèse, y compris celle d’une cyberattaque.
Interrogée aujourd’hui par la chaîne espagnole TVE, Sara Aagesen, ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, ainsi que vice-présidente du gouvernement, a expliqué que les analyses en cours portent sur « plus de 750 millions de données », et vont bien au-delà des cinq secondes déjà évoquées publiquement durant lesquelles l’on a atteint le « zéro énergétique » (c’est-à-dire une coupure totale).
Avant ces cinq secondes – précisément 14 secondes plus tôt – une première oscillation a été enregistrée sur le réseau espagnol, à laquelle le système a réussi à réagir. Puis est survenue une deuxième oscillation, suivie « quelques secondes plus tard » d’une troisième, qui a provoqué l’effondrement complet du système, déclenchant la panne affectant trois, voire quatre* pays.
Le comité technique espagnol en charge de l’analyse « poursuit ses travaux pour identifier la cause » de cette panne qui a coûté la vie à sept personnes en Espagne (et une au Portugal), et « mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour qu’un tel événement ne se reproduise plus », assure Sara Aagesen. Mais il ne s’agirait pas simplement d’un excès d’énergie renouvelable instable, comme cela a été suggéré jusqu’ici. La ministre a d’ailleurs qualifié cette explication d’« irresponsable et simpliste ». Dans une interview publiée hier (avant que l’on sache qu’il y avait eu trois oscillations distinctes), elle soulignait : « Il est difficile d’en identifier la cause car, dans les cinq secondes durant lesquelles les (deux premières) oscillations se sont produites, de nombreuses variables entrent en jeu à chaque milliseconde. De plus, différents opérateurs doivent être analysés. »
Alors que l’Espagne poursuit ses investigations, le Réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d’électricité (ENTSO-E) a lancé sa propre enquête aujourd’hui. Son objectif : « analyser les causes profondes de la panne, réaliser une étude exhaustive et formuler des recommandations dans un rapport final ».
Les autorités au Portugal ne sont pas Travailler sur la mise à niveau de deux autres centrales électriques (sur les barrages de Baixo Sabor et Alqueva) à une autonomie «Black Start» -. L’idée est que si le pays disposait de quatre centrales capables de se relancer indépendamment (contre deux actuellement), il ne resterait pas aussi longtemps paralysé, comme ce fut le cas la semaine dernière.
*Le Maroc a également été affecté par la panne, principalement en ce qui concerne l’accès à Internet.
Sources : SIC / Rádio Renascença
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