UN MONDE DE DELICES

Tel le décor du « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola, le Oui Mais Non Brunch &Tea Room à Lisbonne mélange les époques et les cultures pour offrir à ses convives une expérience délicieusement hors du temps.

On ne saurait exactement comment définir les lieux. Une touche de Marie-Antoinette par-ci, une pointe de Punk
par-là et le sentiment que le chapelier fou d’Alice au Pays des Merveilles va surgir pour nous servir le thé. C’est là tout l’intérêt du Oui Mais Non : un espace où se confondent mille identités que l’on peut difficilement définir. S’agit-il d’un salon de thé ? Oui mais non. D’un restaurant ? Oui mais non. De style anglais ? Français ? Moderne ? Ancien ? Bref chacun trouvera sa réponse en fonction de son imagination.

Pour parler tout d’abord du décor, il faut savoir que le Oui mais Non se situe sur la très chic Avenida da Liberdade, dans les anciens locaux de notre cher compatriote Ladurée. Les propriétaires ont ainsi voulu conserver la « french touch » déjà présente à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur, avec les tables et chaises typiques des terrasses parisiennes. Des portraits de la défunte reine de France et autres nobles affublés de piercing et de tatouages s’affichent aux murs, qui sont par ailleurs ponctués de slogans des Sex Pistols.

Des roses et des bougainvilliers, du marbre, du cannage blanc éparpillé un peu partout, d’immenses canapés chesterfield en velours et des fauteuils coquillages aux tons rosés composent le mobilier de ce salon de thé où, bien que le « tea time » soit culturellement Britanniques, les infusions servies sont elles bien de chez nous, de la fameuse marque Dammann Frères.

La carte se divise en trois : L’heure du brunch, Joie de manger et L’heure du thé. Quatre brunchs sont proposés, le Brunch Lovers composé d’un shot détox, un yahourt au granola et fruits, des œufs (Benedict, omelette japonaise, cuits durs, au plat ou brouillés) ou des pancakes, un jus de fruit naturel et une boisson chaude (20 euros). Le Short and Sweet, le plus court et le plus sucré, compile une sélection de pain et de pâtisserie, un yahourt, un jus de fruit et une boisson chaude. Enfin, les deux derniers, Mini Lovers (15 euros) et OMN (le plus copieux pour 26 euros), sont accompagnés d’un cocktail mimosa, l’indispensable mélange de vin pétillant et jus d’orange que l’on peut voir dans toute bonne série américaine qui se respecte. Là aussi, comme tout brunch qui se respecte, les pancakes sont rois. Venus de tous les pays, ils se déclinent en 8 versions bien distinctes qui satisferont tous types de palais.

Côté plats et pour un déjeuner disons plus traditionnel, le menu offre un éventail de saveurs internationales, résultat des voyages de Schellyna Bhanji, l’heureuse propriétaire des lieux. Cette dernière est née au Mozambique, a vécu en Angola et a parcouru plusieurs pays, France, Grèce, Dubaï, Chine, Espagne, États-Unis, qui sont l’inspiration de son Oui Mais Non. Ainsi, les hôtes pourront choisir entre un ceviche du Pérou, un carpaccio de poulpe à l’italienne, un Wellington de saumon très « British », un moqueca (ragoût de poisson) du Brésil, des « filetes » de poisson à la portugaise, un poulet Mumbai aux saveurs indiennes, un steak au poivre de l’Hexagone, des hamburgers made in US ou encore des « bowls », des salades ainsi que des options végan et végétariennes.

Enfin, pour l’heure du thé, deux formules sont proposées avec un choix d’infusion à n’en plus finir, thé noir, thé vert, jasmin, pétales de rose, curcuma ou encore tikka massala, accompagné de divers assortiments de scones, macarons, mignardises et autres pâtisseries.

Le Oui Mais Non est un espace qui a pour philosophie la « soif du monde », une curiosité infinie et une ouverture d’esprit pour vivre les expériences les plus inattendues. Il s’agit d’un lieu atypique, hors des standards qui reflètent parfaitement le monde dans lequel nous vivons, un monde pluridisciplinaire, pluriculturels où chacun est libre de partager ses expériences et ses découvertes. C’est ce qui nous plaît au Oui Mais Non : il est indéfinissable.

Johanna Trevoizan

 

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