CARTE POSTALE

À la découverte du Parc Naturel de Arrábida et de ses paysages idylliques, de ses monts verdoyants et de ses criques aux eaux turquoise et au sable blanc.

On peut voir tous types de paysages au Portugal et la côte, bordée par l’Atlantique, offre bon lot de plages à couper le souffle, tantôt jonchées de falaises, tantôt de dunes, qui nous rappellent s’il le fallait, les richesses naturelles portugaises. Ce si petit pays d’Europe proche de la France, ne finit jamais de surprendre ses visiteurs. Et pour cause. Lorsque l’on s’aventure entre Setubal et Sesimbra, non loin de la capitale, c’est un voyage en pleine Méditerranée qui nous attend. En effet, c’est un air de sud français ou italien que l’on respire dans le Parc Naturel de Arrábida, bercé par le son des cigales et où la mer, turquoise, limpide et calme a comme un déjà-vu de Calanques.

Ce dernier s’étend sur 17 641,16 hectares, dont 5 310,62 de zone marine. Il se trouve sur un petit massif calcaire tombant vers la mer en grandes falaises suggérant un mur devant l’Atlantique, parsemé de petites criques et cachant de petites étendues de sable blanc. Il doit son nom à la montagne Arrábida (501 m de haut) qui comprend par ailleurs les monts Risco, São Luís, Gaiteiros, Louro et São Francisco. Il y a 180 millions d’années, lorsque cette chaîne montagneuse a commencé à se développer, toute cette zone a été submergée. Le bleu de la mer contraste avec le vert des monts, que l’on peut déjà apercevoir depuis Lisbonne, dont la végétation dense se compose de flore méditerranéenne comme le maquis et la garrigue.

Comme il s’agit d’une zone protégée, l’accès y est limité et en haute saison, les voitures ont interdiction d’y circuler (à l’exception des taxis, Uber et résidents). Ainsi, entre juin et septembre, vous devrez laisser votre véhicule sur un parking à l’une des portes d’entrée du parc, et marcher le long de la mer pour vous rendre à la plage, ou tout simplement pour une randonnée à la découverte des trésors de Arrábida.

Les festivités commencent au premier point d’accès (6 kilomètres de Setubal), à la Praia da Figueirinha. Les habitués des alentours diront qu’elle n’a rien d’exceptionnel en comparaison aux autres mais elle vaut en réalité le détour car elle est entourée de pentes verdoyantes avec vue sur la presqu’île de Troia. Parmi les activités proposées, si le Paddle semble avoir le plus de cote, le kayak est probablement la meilleure option pour explorer les criques et autres lieux bien cachés qui regorgent dans les environs. Attention ! Figuerinha et Galapos (à 1 kilomètre de l’entrée) sont les deux seules plages qui disposent de bars, restaurants ou locations de matériel, aussi, si vous décidez de vous aventurer vers la Praia dos Coelhos, il vaut mieux être préparé et ne pas oublier sa bouteille d’eau. Celle-ci est sans aucun doute la plus belle du coin et offre un dépaysement total, un voyage vers les îles paradisiaques de Thaïlande.

Puis, il y a Portinho, la carte postale. Ce tout petit ensemble de maisons blanches agglutinées autour d’un port de plaisance rappelle Porquerolles et vaut sincèrement d’être observé d’en haut, depuis un « miradouro » (point de vue accessibles en voiture) ou que l’on s’y arrête pour flâner et se substanter. Enfin, en parcourant les routes sinueuses on peut croiser divers vestiges historiques et arriver au Convento (couvent), construit en 1542, qui s’étend sur 25 hectares. Il est aujourd’hui propriété de la Fundação Oriente et peut être visité sur réservation, uniquement par groupe, pour la modique somme de 5 euros par personne (plus d’information sur le site www.foriente.pt).

La partie sud de la capitale offre par ailleurs un éventail d’autres attractions pour une parfaite escapade qui allie nature et culture. Pour une expérience complète, un petit tour à Setubal s’impose pour déguster les spécialités de la ville, le « choco frito » (seiche) ou les huîtres. Côté vin, les domaines et autres caves ne manquent pas pour les amoureux de crus de la péninsule « setubalense » et le village de Palmela n’est qu’à quelques kilomètres du parc. Si Comporta et Troia sont normalement très appréciées et considérées comme les « merveilles » de la région, pour certains, la véritable merveille est : Arrábida.

Johanna Trevoizan

Photos : Hernán Badilla Castro

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