Ryanair a été impliquée dans une autre « crise » avec les autorités portugaises, les accusant cette fois de bloquer trois nouvelles liaisons vers le Maroc.
La situation survient alors qu’ailleurs dans les médias, les rapports ont revisité la question des « migrants marocains », affirmant que sur les 97 qui sont arrivés par bateau à divers moments de la pandémie, près de la moitié sont « disparus sans laisser de trace » alors que le processus soit de les expulser du pays ou régulariser leur situation avance à un rythme d’escargot bien trop familier.
À cela s’ajoute le fait que trois des hommes ont été impliqués dans des crimes violents depuis leur arrivée ici. Les incidents concernent « principalement des agressions et des vols, dans le quartier lisboète d’Arroios », explique Diário de Notícias – une localité où « une importante communauté de migrants marocains est concentrée ».
Selon DN, les trois faisaient partie des dizaines de Marocains arrivés par bateau en Algarve en 2020.
L’agence des frontières SEF a refusé de le confirmer, bien qu’elle ait confirmé que deux des hommes sont désormais en détention préventive.
La garde à vue est une situation qui a déjà été vécue par un certain nombre d’autres «boat people» marocains à la suite d’émeutes organisées sur le traitement de leurs demandes d’asile. (Cliquez ici).
Mais revenons aux plaintes de Ryanair : le ministère des infrastructures et l’autorité de l’aviation civile ANAC ont suggéré qu’elles étaient assez fallacieuses.
Les deux entités affirment que le transporteur à bas prix n’a en fait pas répondu à temps à diverses exigences légales.
« Il aurait été illégal d’accorder une autorisation » pour les nouvelles liaisons sans eux, a expliqué l’ANAC dans un communiqué, soulignant qu’il incombe désormais à Ryanair d’indemniser les 3 000 Portugais qui auraient réservé un vol vers le Maroc ce week-end au départ de Lisbonne. .
Les contretemps de Ryanair avec les entités portugaises ne datent pas d’hier. L’entreprise réagit fréquemment avec colère aux décisions prises par le Portugal (Cliquez ici).
Cette fois-ci, le directeur commercial de la compagnie aérienne, Jason McGuiness, a simplement rejeté la faute sur des « bureaucrates sans visage » qu’il accuse d’avoir « refusé de rester dans leurs bureaux vendredi pour résoudre cette affaire, partant pour un week-end férié tout en détruisant les plans de jours fériés pour plus de 3000 concitoyens ».
Il a déclaré dans un communiqué : « Ryanair a déjà des droits de trafic pour voler du Portugal au Maroc, exploitant avec succès des vols entre le Portugal et le Maroc depuis plus de trois ans. Il n’y a aucune bonne raison pour cette action illégale, qui constitue une violation flagrante du droit de l’UE sur le fonctionnement de l’accord « Ciel ouvert » de l’UE ».