Après tous les vœux politiques contraires, le pays court un risque accru pendant l’hiver
Après toutes les postures politiques sur le peu de dépendance du Portugal au gaz russe, la vérité est qu’il sera toujours l’un des pays les plus touchés d’Europe en matière de « pauvreté énergétique » cet hiver.
C’est parce que cela a très peu à voir avec la provenance du gaz. Il s’agit plutôt de savoir combien les citoyens doivent payer pour cela par rapport à leurs revenus disponibles.
Selon les prévisions macroéconomiques de la Commission européenne d’octobre, les seuls pays plus exposés au risque de précarité énergétique que le Portugal sont la Lituanie, la Croatie, la Lettonie et la Roumanie.
Avant même la crise énergétique, le Portugal se distinguait par son niveau de pauvreté énergétique. En 2019, Lusa rapportait que « le Portugal est l’un des pires pays d’Europe en matière de pauvreté énergétique », à force de maisons mal construites, avec une isolation adéquate et des « moyens de chauffage inefficaces » (comme des radiateurs à mazout et des feux à ciel ouvert).
En lisant entre les lignes, toutes les prévisions sont que la crise du coût de la vie dans ce pays va s’aggraver avant de s’améliorer.
La propre prévision du gouvernement de 7,4 % d’inflation cette année a déjà été révisée à la hausse par Bruxelles aujourd’hui (à 8 %), tandis que les chiffres d’octobre proviennent de l’institut de statistiques INE, suggérant que l’inflation le mois dernier était de 10,1 %.