Les enfants étrangers représentent 16% des inscriptions pour la nouvelle année scolaire.
Après des années au cours desquelles les autorités ont déploré la baisse des taux de natalité, la situation semble changer, grâce au nombre croissant d’immigrants étrangers au Portugal.
En septembre, plus de 30 000 enfants étrangers entreront à l’école maternelle ou primaire – portant à 16 % le pourcentage d’enfants non portugais dans le système éducatif public du pays.
La grande majorité de ces « nouveaux élèves » (plus de 15 000) viennent du Brésil, suivis des enfants de Angola (2 622), France (1 273), Ukraine (935), Suisse (795), S. Tomé et Príncipe (694) et Inde (690).
Les enfants indiens sont maintenant sur un pied d’égalité avec ceux du ROYAUME-UNI après quoi viennent les enfants de Guinée, a-Bissau (613), Cap-Vert (571), Pakistan (445), Bangladesh (417), Népal (370), Allemagne (322) et Espagne (257).
Mais ce ne sont que les nationalités top . Selon Expresso, il y a maintenant pas moins de 140 nationalités représentées dans les écoles publiques portugaises « des Îles Vierges britanniques pour Ouganda, Mongolie et Pérou ».
Ce sera la deuxième année au cours de laquelle la population scolaire du Portugal augmente, après une décennie au cours de laquelle elle n’a cessé de diminuer.
Mais le changement ne se fait pas sans controverse.
Dans certains endroits, l’afflux d’étrangers a entraîné une pénurie de places, notamment lorsqu’il s’agit des jardins d’enfants – ce qui signifie que les familles portugaises se retrouvent « exclues » d’un établissement qui devrait (à leurs yeux, et selon le propre programme du gouvernement) être accessible aux citoyens nationaux.
Dans d’autres – comme la municipalité d’Odemira, où la production à grande échelle de salades vertes et de baies emploie en très grande majorité une main-d’œuvre sud-asiatique – les migrants représentent entre 30 et 40 % de la population scolaire.
Expresso apprend que les taux de natalité d’Odemira au cours des cinq dernières années ont montré près de 50% des nouveau-nés avaient des mères étrangères (1 195 bébés au total, dont 563 étrangers).
Le gouvernement fait face à ce nouveau phénomène en autorisant l’augmentation de la taille des classes; et l’augmentation du nombre de places subventionnées dans les écoles privées (ce qu’elle avait considérablement réduit jusqu’en 2020). Mais la marée est trop forte: les problèmes, notamment en ce qui concerne les places préscolaires, ont entraîné une augmentation du nombre de plaintes adressées au « portail des plaintes » de l’État.
Les recherches d’Expresso montrent que « des plaintes répétées dénoncent le manque de places vacantes en préscolaire » lequel à le gouvernement a « assuré » le pays.
L’une des plaintes mettait l’accent sur la question : « Où est l’accès universel aux enfants de trois ans (approuvé par le gouvernement) ? Je suis indigné car cette situation m’a obligé à inscrire mon fils dans une école privée qui rend ma propre situation financière insoutenable sachant qu’ils facturent 345 € par mois… ».
Source : Expresso