Les députés municipaux d’Olhão, Faro et Loulé PAN (Parti Peuple-Animaux-Nature) ont souligné qu’un pas important dans la bonne direction a été franchi dans la protection et la préservation de la vie marine et de ses écosystèmes. Cette déclaration fait suite à un avis de l’Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF), publié le 22 décembre, sur la nécessité d’établir une limite de capacité de charge pour les activités d’observation des baleines sur la côte de l’Algarve.
Selon l’avis, 22 espèces de cétacés, soit environ un quart de toutes les espèces existantes sur la planète, ont été aperçues en Algarve.
« Nous considérons toujours très favorablement les informations sur les actions qui contribuent à protéger et à préserver les espèces et les écosystèmes, en limitant les impacts négatifs de l’action humaine. Il est important que ces actions ne soient pas que de bonnes intentions sur le papier et qu’elles soient effectivement appliquées et surtout encadrées », souligne Ana Poeta, députée PAN à l’Assemblée Municipale de Loulé.
Le document indique que l’augmentation récente de la pression touristique en Algarve, en particulier sur les populations de cétacés, soulève des problèmes de gestion accrus, […] compte tenu des activités touristiques et récréatives d’observation des baleines et des dauphins, passant de 13 navires licenciés en 2008 à un total de 124 navires en décembre 2022, pour la même zone.
« La pression est immense. Il est urgent de définir une capacité de charge pour ce système lagunaire, limitant, contrôlant et encadrant le nombre de navires qui y naviguent et l’utilisent comme mouillage, détruisant et endommageant ces écosystèmes. La Ria Formosa est l’une des sept merveilles naturelles du Portugal, une zone humide avec une grande diversité d’écosystèmes et une grande biodiversité. Nous devons le protéger et le préserver », déclare Alexandre Pereira, député municipal d’Olhão, notant que ce type de mesure devrait également être étendu au parc naturel de Ria Formosa.
Pour Paulo Baptista, membre de l’Assemblée municipale de Faro et de l’Assemblée intercommunale de l’Algarve, la définition et la mise en œuvre d’une limite de charge pour le parc naturel de Ria Formosa sont essentielles. Selon lui, les stratégies de développement des municipalités qui partagent la Ria Formosa reposent avant tout sur l’exploitation de ses ressources économiques sans aucun frein environnemental pour éviter la surexploitation.
« Personne ne sait combien de bateaux naviguent dans la Ria Formosa, quelle pollution ils génèrent, le niveau de bruit acceptable, les dégâts causés par les particules de peinture des coques, les déversements d’hydrocarbures et les émissions de CO2 des moteurs à combustion, et l’impact des activités humaines dans l’écosystème. C’est sérieux. Si nous voulons être vraiment sérieux dans la protection du parc naturel de Ria Formosa, nous devons d’abord défendre une étude sur sa capacité de charge et créer des mécanismes qui favorisent la décarbonisation de la mobilité nautique », souligne Paulo Baptista.
Les représentants du PAN ont souligné que tout au long de leurs mandats, ils continueront à présenter des mesures favorisant la préservation et la régénération du parc naturel de Ria Formosa.