Dans un discours de 10 minutes à la nation ce soir, le président Marcelo a fixé au dimanche 30 janvier la date à laquelle le pays se rendra aux urnes pour élire un nouveau gouvernement.
Pour la deuxième fois en quelques mois, le Portugal se replongera dans une campagne électorale.
Cette fois, Marcelo devait penser à Noël et au Nouvel An – malgré l’urgence de remettre la situation politique sur de meilleures bases.
Les différents partis ont pour l’essentiel suggéré le 16 janvier comme meilleure date pour eux (Cliquez ici), mais Marcelo a décidé que le 30 donne l’espace nécessaire de la saison des fêtes.
Expliquant pourquoi il pensait qu’il n’y avait pas d’autre alternative que des élections en ce « moment particulièrement important pour nous tous », il a déclaré que le rejet du budget il y a un peu plus d’une semaine était trop profondément enraciné pour opter pour l’option d’une deuxième tentative.
« Le rejet a laissé le parti du gouvernement seul… il a complètement divisé sa base de soutien, maintenue depuis 2015. Ce n’était pas un rejet passager, dû aux circonstances, c’était fondamental ».
Les semaines à venir seront chaotiques. Les partis de centre-droit – les choix « traditionnels » pour les citoyens qui ne votent pas socialistes – se disputent pour savoir qui devrait les diriger, et rien n’est clair à ce stade.
Les experts prédisent qu’il s’agit d’un moment dans l’histoire politique du Portugal où de nouvelles « alternatives » sur la scène pourraient gagner du terrain : en particulier Chega de droite et Iniciativa Liberal de droite. Les deux partis ont tout à gagner de la désunion du centre-droit – tandis que les socialistes PS auront l’intention de faire en sorte que rien de tel n’ait une chance. Le Premier ministre António Costa veut une “majorité renforcée” – et tout comme la campagne qu’il a menée pour les élections municipales, il mettra tout en œuvre pour l’obtenir.
