Les sandales made in Portugal de la marque Mama Praïa n’ont pas tout misé sur leur physique.
C’est chaque été la même rengaine. Dès que la météo permet de laisser les orteils respirer, chacune se demande où trouver les parfaites sandales ? Les critères sont pour beaucoup esthétiques, économiques et de plus en plus, écologiques. Aujourd’hui, on aime avoir le sentiment de bien dépenser son argent, dans des articles de qualité et si possible éthiquement corrects.
Mama Praïa rassemble tous ces prérequis. Marie a eu l’idée de se lancer dans la cordonnerie alors qu’elle était en vacances au Portugal, d’où le sobriquet aux accents lusophones. Quatre ans plus tard c’est chose faite, avec en prime un bébé, une expatriation et un nouvel atelier bleuté dans le quartier de Campo de Ourique à Lisbonne.
Tout est séduisant dans le projet de Marie. Tout d’abord, il y a les modèles ; ils sont simples et efficaces, de qualité et personnalisables. En fait, il n’y a pas de stock ou très peu pour certains « classiques » qui reviennent chaque saison, mais les autres, sont des exclusivités. Dans tous les cas il y en a pour tous les goûts : tressé, croisé, avec ou sans sangle arrière, croco, marron, noir, rouge, bleu etc… Le tout, pour un prix plus que raisonnable pour des articles faits main et d’une telle qualité (79 euros).
Ensuite, c’est le processus d’élaboration qui séduit. Dans son atelier lisboète aux allures de la « casa azul » de Frida Kahlo, la cordonnière et ses deux commis fabriquent leurs nu-pieds de A à Z. La matière première, le cuir, est upcyclé ou végan. Dans le premier cas il s’agit de restes de peaux non utilisés, par exemple par des maisons de mode qui n’en ont plus l’utilité, et qui est par la suite récupéré à moindre coût, donc écologique. Avec une peau, Marie peut faire une quinzaine de sandales, ce qui explique le choix des modèles en éditions limitées. Dans le second, c’est un cuir tannage végétal à base d’écorce de châtaigner ou de merisier, pour lesquels aucun procédé chimique n’a été employé, il est donc 100% naturel.
Enfin, il y a les machines. Leur particularité ? Elles sont toutes « vintage ». Hormis le fait qu’elles donnent du style et du caractère au studio, elles sont fonctionnelles et indispensables à l’équipe pour confectionner les « paires ». Marie explique que s’ils se sont tournés vers ce type d’appareil c’est bien entendu toujours dans un esprit de récupération et aussi parce qu’ils sont plus faciles à entretenir. Pour son compagnon, qui fait aussi partie du projet, la manutention des machines vintage est plus aisée que sur des dispositifs électroniques.
Bref, tout est bon dans Mama Praia. Pour commander un ou plusieurs modèles, rendez-vous sur www.mamapraia.com, sur Instagram @mamapraia ou par mail à welcome@mamapraia.com. Il suffit de contacter Marie pour prendre audience à l’atelier ou de commander directement sur le site web de la marque.
Johanna Trevoizan
Photos : Pauline Daly