ZERO qualifie « l’ensemble de mesures de compensation de rien de plus que des promesses ».
Avec la participation du public sur le projet de mine de lithium localement contesté avec véhémence à Montalegre désormais fermée, l’association environnementale ZERO a prévenu que le loup ibérique « sera consommable » si le projet tel qu’il se présente aujourd’hui obtient le feu vert.
« La solution de compatibilité passe par un ensemble de mesures de compensation que, selon ZERO en de nombreux points sont rien de plus que des promesses », indique l’association dans un communiqué dans lequel elle appelle à la modification de l’étude d’impact environnemental (EIE) du projet « concession pour l’exploration de gisements de minerai de lithium et de minéraux associés – Romano ».
L’analyse porte sur les emplacements du complexe d’annexes minières (CAM), qui comprendra une raffinerie de lithium, une laverie et des immeubles de bureaux, ainsi que des mesures de minimisation et de compensation environnementales affectant la population de loups ibériques.
Aujourd’hui, dans un communiqué, ZERO souligne les amendements continuent de reléguer les actifs naturels à un « second plan ».
Dans ce cas, cela signifie le loup ibérique – un espèces qui, bien que légalement protégé, « est fortement menacé », « à savoir par la destruction et la fragmentation de son habitat, causées par l’activité humaine » – est consomptible.
« On ne peut pas dire que le projet de compensation n’aura pas ses vertus et ses bénéfices pour l’espèce, mais ceux-ci seront toujours dans la durée, en parcourant un chemin plusieurs décennies qui dépassent de loin la durée de vie apparente du projet minier. Donc ZERO a de nombreux doutes que (les mesures) compenseront vraiment à court terme pour les impacts sur l’espèce ».
Selon l’association, le projet de protection des systèmes écologiques vise à assurer la conservation des écosystèmes de montagne, notamment en reboisant les zones brûlées et les garrigues avec des espèces indigènes, en récupérant les habitats qui favorisent l’installation du loup dans les montagnes et en créant les conditions pour le développement des espèces de gibier afin d’équilibrer la chaîne alimentaire du loup, en créant les conditions pour qu’il cohabite dans une région avec une mine et un village voisin.
En outre, travail d’étude et de suivi qui presque, souligne ZERO, « apparaît sacrément toujours comme une mesure de minimisation dans les procédures d’évaluation des impacts sur l’environnement, et aboutit rarement à quelque chose de concretainsi que des actions de sensibilisation et de gestion qui valorisent le loup ».
Pour les écologistes, les impacts sur le territoire, les personnes et la biodiversité « seront ressentis immédiatement, souvent de manière irréversible », et ne peuvent en aucun cas être limités à la mine Romano ».
L’association rappelle que à 14 kilomètres de la Mine Romano, des demandes d’octroi de droits de prospection de recherche et des demandes d’extension de zones minières voient le jour, et qui ne se limite pas à l’expansion de la mine Barroso, récemment fait l’objet d’une décision conditionnelle favorable.
Autrement dit, les entreprises ne s’arrêtent pas aux projets miniers contre lesquels les populations locales se battent actuellement : elles en demandent plus. Et cette « promesse(s) certainement d’être un facteur supplémentaire de pression sur le paysage et les ressources naturelles présence et utilisation non durable du territoire. Dans une analyse au cas par cas des projets, le loup ibérique fait partie des espèces qui seront obligées de s’adapter », considère ZÉRO.
Vendredi dernier, la maire de Montalegre, Fátima Fernandes, a pris position de « non clair et sans équivoque » à l’exploration du lithium dans la région, qualifiant le projet de « nuisible ».
Les populations locales ont été tout aussi intransigeant et déterminé, organisant de fréquentes protestations.
Le gouvernement a cependant s’est toujours montré pro-lithium mining.
Matériau source : LUSA