Les pouvoirs du SEF seront transférés à sept organismes.
Le ministre portugais de l’Intérieur a déclaré mercredi que la réforme qui conduirait à la fin du service de l’immigration et des frontières, SEF, prévu le 29 octobre, permettra de « renforcer les niveaux de sécurité dans le contrôle et la surveillance des frontières ».
« Il y a des gains d’efficacité évidents. Il est vrai que la restructuration du SEF et le transfert conséquent de compétences vers les forces de police du GNR et du PSP en termes de contrôle des frontières et d’activité des étrangers au Portugal posent des défis pour la gestion intégrée des frontières. Mais il s’agit de défis structurels et organisationnels visant à garantir l’efficacité et à accroître le contrôle aux frontières », a déclaré José Luís Carneiro.
Le ministre a présidé l’ouverture d’une série de conférences sur la transition des responsabilités du SEF, un événement que ce service de sécurité organise aujourd’hui et jeudi au siège de la PSP et les 9 et 10 octobre au siège du GNR.
« Après avoir dépassé la phase des décisions politiques structurantes, il est désormais essentiel d’assurer la réussite du processus de transition », a déclaré le ministre.
Le processus de suppression du SEF est prévu pour le 29 octobre et les pouvoirs de ce service de sécurité seront transférés à sept organismes.
Lors de la conférence, le ministre a précisé que le PSP prendra en charge le contrôle de la frontière aérienne, ainsi que gérer les centres d’installation temporaire intégrés aux aéroports, tandis que le GNR sera chargé du contrôle de la frontière maritime, en complément des fonctions de surveillance maritime exercées par l’Unité de contrôle côtier et frontalier, ainsi que de la frontière terrestre. Ces deux forces de sécurité seront également chargées de expulser les citoyens étrangers qui se trouvent illégalement au Portugal.
José Luís Carneiro a souligné que « depuis plusieurs mois, le PSP et le GNR travaillent avec le SEF aux frontières, dans un processus de coopération qui augmente la capacité de contrôle de ceux qui entrent et sortent du pays et, en même temps, permet de un échange continu et sain d’expériences, qui se reflétera positivement dans le futur ».
Selon le ministre, le SEF a déjà dispensé des cours dans le domaine du contrôle des frontières à 348 membres de la PSP, et 50 autres policiers sont actuellement en formation, et 235 agents du GNR ont également suivi ces cours.
Le ministre a ajouté que la police judiciaire portugaise, assumera la responsabilité pour les crimes liés à la traite des êtres humains et à l’aide à l’immigration clandestine.
Les fonctions de régulariser les citoyens étrangers, les migrants et les réfugiés, entre-temps, sera affecté au nouveau Agence portugaise pour les minorités, la migration et l’asile (APMMA) qui regroupera les tâches de régularisation des migrants et de délivrance de documents, ainsi que celles de l’Institut du Registre et des Notaires aussi bien que aux pouvoirs d’accueil, d’intégration et de protection, résultant de la fusion du Haut Commissariat aux Migrations.
Le régime de transition pour les travailleurs du SEF prévoit que les inspecteurs seront transférés à la PJ et les agents non policiers à la future agence et à l’IRN, avec « un régime d’affectation fonctionnelle transitoire » qui permet aux inspecteurs du SEF de travailler jusqu’à deux ans dans le GNR et PSP aux postes frontières aériens et maritimes.
Selon le ministre, l’objectif est que le nombre d’inspecteurs du SEF qui resteront au contrôle des frontières passe de 100% la première année à 50% la seconde.
Dans le cadre de ce processus, il y aura également une nouvelle configuration du système de contrôle aux frontières portugais, avec la création du Cellule de Coordination Frontières et Etrangers, qui fonctionnera sous la direction du Secrétaire Général du Système de Sécurité Intérieure, et certains inspecteurs seront également transférés à l’Autorité Fiscale.
« La coopération dictera le succès des dimensions organisationnelles et fonctionnelles de cette nouvelle architecture de sécurité, et l’engagement des directions et du commandement déterminera si nous avons besoin de 100 % la première année et de 50 % la deuxième année ou si nous parvenons à atteindre cet objectif avant cette date. Si nous parvenons à atteindre cet objectif, nous contribuerons également à ce que les employés puissent rejoindre la PJ plus tôt », a-t-il déclaré.
Faisant référence aux ressources humaines disponibles pour cette réforme, le ministre a déclaré que, peu importe qu’elles soient « nombreuses ou peu nombreuses », l’important est d’« essayer d’évaluer » comment rendre les ressources disponibles « plus efficaces dans l’exercice des fonctions et missions assignées ».
La restructuration du SEF a été décidée par le gouvernement précédent et approuvée par le Parlement en novembre 2021, après avoir été reportée à deux reprises.
Source : LUSA