Il s’agit de l’une des plus fortes hausses du prix du carburant de ces dernières semaines.
Le Portugal s’est réveillé aujourd’hui pour une nouvelle hausse des prix du carburant, le diesel coûte six cents de plus le litre et l’essence coûte 0,5 cent de plus le litre.
C’est l’une des plus fortes hausses du prix du carburant de ces dernières semaines et l’Association nationale des détaillants de carburant soutient que le gouvernement doit réduire les impôts immédiatement.
Les prix des carburants augmentent en raison du coût du pétrole et des coûts associés des produits raffinés, mais c’est le poids des taxes prélevées par l’Etat que conteste l’association.
« L’augmentation de 6 centimes signifie que 1 centime est destiné à la TVA. Si ce centime était supprimé de la taxe carbone et de l’ISP (taxe sur les produits pétroliers), cela réduirait considérablement le prix du carburant. Les prix seraient beaucoup plus proches des prix espagnols, inférieurs d’environ 15/20 centimes », affirme la présidente de l’association, Mafalda Trigo.
D’autre part, le ministre des Finances a déclaré que le gouvernement avait suspendu la mise à jour de la taxe carbone et maintenu la réduction de la taxe sur les produits pétroliers. Fernando Medina garantit que la nouvelle augmentation du prix du carburant n’est pas le résultat d’une action gouvernementale.
Au Portugal, le 11 septembre, le prix moyen du litre de diesel était 1,75 €, légèrement plus cher qu’en Irlande, en Hongrie ou en Espagne mais inférieur aux prix en Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en France, en Italie ou au Danemark. En termes d’essence le prix moyen au Portugal était 1,86 €, plus cher qu’en Suède, en Irlande et en Espagne mais moins cher qu’en Allemagne, en France, en Italie, en Grèce, au Danemark ou aux Pays-Bas.
Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, s’est dit convaincu que le gouvernement « est conscient » de l’impact de la hausse des prix du carburant et « prépare des mesures ou au moins des moyens d’atténuer la situation ».
Marcelo s’adressait aux journalistes dimanche lors d’une visite à pied du quartier portugais de Toronto, connu sous le nom de Little Portugal, le dernier jour de sa visite officielle au Canada.
À la question de savoir s’il était au courant des mesures que préparait le gouvernement dirigé par António Costa pour faire face à la hausse imminente des prix du diesel et de l’essence, le chef de l’État a répondu que « comme dans d’autres domaines, le gouvernement est conscient de ce problème ».
Selon le président, le gouvernement « prépare certainement des mesures ou du moins des moyens d’atténuer la situation car c’est une situation qui pèse lourdement sur l’inflation au Portugal et dans d’autres pays européens.
« Je veux dire, notre inflation est encore relativement faible, mais au sein de notre inflation, il ne fait aucun doute que les carburants, comme en Europe et dans le monde, pèsent à nouveau très lourd », a-t-il souligné.
Par Michel Bruxo