Les prix des hôtels et des locations de vacances « montent en flèche de 600 % avec la visite du pape »

La Journée mondiale de la jeunesse « voit des appartements à Moscavide demander 5 000 € par semaine ».

Suite à la controverse sur le coût des travaux pour le Jamboree catholique des Journées mondiales de la jeunesse en août vient l’effet d’entraînement de l’événement d’une semaine sur la disponibilité des logements.

Autant que 1,5 million de « pèlerins » sont attendus descendre sur Lisbonne entre 1-6 août (et peut-être quelques jours de chaque côté) et déjà les prix ont grimpé en flèche : les hôtels sont cités comme payants plus de 4 000 € pour un couple pour sept nuits ; les locations de vacances encore plus.

Selon le tabloïd Correio da Manhã aujourd’hui, un appartement de trois chambres à Parque das Nações coûtera probablement environ 2 400 € et plus PAR JOUR.

« C’est une augmentation de 600 % », précise le journal, « sachant qu’aujourd’hui le même espace se loue 343 € la nuit.

« La spéculation s’est étendue aux arrondissements voisins. L’un des prix les plus chers est Moscavide, Loures, qui n’est qu’à quelques pas du Parque Tejo-Trancão « où se déroulera l’événement ».

« Sept nuits à Moscavide coûteront 5 000 € dans un appartement pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes », précise le journal.

A six mois de l’événement – et avant même le début des travaux sur les constructions polémiques requises – « c’est le genre de charges que l’on trouve sur les plateformes en ligne » pour quiconque réserve à l’avance.

CM ajoute que d’autres pays européens ont pris le train en marche, augmentant les coûts des vols vers Lisbonne, doublant dans certains cas les tarifs réguliers.

Tout ce ‘razzmatazz’ quand juste quelques semaines le enquête de la commission nationale sur les abus sexuels d’enfants au sein de l’Église catholique remettra son rapport final, le dommage collatéral dont, selon le prêtre Luís Marinho – une figure de proue du mouvement scout national – est sans fin.

Luís Marinho s’est entretenu avec Rádio Renascença et l’agence de presse de l’église Agência Ecclesia à propos du rapport, avertissant que « le pire est à venir ».

Accepter la violence est une chose; y faire face et aider les victimes à guérir en est une autre.

Mais le père Marinho ne voit pas de lien négatif entre la divulgation des abus sexuels sur les jeunes dans l’Église catholique et la Journée mondiale de la jeunesse.

« Les jeunes s’attendront sûrement à une Église crédible qui sait aussi reconnaître ses faiblesses. je pense c’est l’Evangile qui se révèle et, par conséquent, il est pas d’attaque, ce n’est pas une agression, ce n’est pas une nuisance pour la journée », a-t-il déclaré à ses interlocuteurs.

Une « nuisance possible » serait cependant si le pape lui-même n’était pas apte à voyager – et ce n’est pas une perspective si farfelue. Le pontife admis l’été dernier que son voyage de six jours au Canada avait été un «voyage trop loin» en termes d’exigences physiques.

« Je pense qu’à mon âge et avec cette limitation, je dois m’épargner un peu pour pouvoir servir le Église. Ou, alternativement, de réfléchir à la possibilité de se retirer », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à bord de l’avion papal sur le chemin du retour à Rome.

Puis ce n’est que le mois dernier qu’il a révélé qu’il avait sa « lettre de démission prête ». En effet, des sources médiatiques estiment que la mort récente de son prédécesseur Benoît ouvre la voie au pontife de 86 ans ayant enfin une voie de sortie s’il le souhaite.

Gardant à l’esprit que ce pape argentin est connu pour son désir de simplicité et d’honnêteté, il ne serait pas au-delà des limites de la raison pour lui de voir l’environnement croissant de la spéculation financière pour décider qu’en faire partie n’est vraiment pas « servir le Église » à laquelle il a consacré l’œuvre de sa vie.

natasha.donn@portugalresident.com

Share this story

PinIt
LinkedIn
Share
WhatsApp