D’autres grèves à venir en novembre.
Le Syndicat des Médecins Indépendants (SIM) a réitéré aujourd’hui son intention de poursuivre les grèves prévues cette semaine et la prochaine, affirmant que le les propositions du gouvernement ne vont pas au-delà d’une augmentation salariale de 1,6%.
Dans une interview publiée par Público, le secrétaire d’État à la Santé, Ricardo Mestre, a promis une réorganisation du secteur et a énuméré une série de mesures que le gouvernement entend développer dans les prochains mois, mais qui, pour SIM, continuent de représenter le sous-financement du Service National de Santé (SNS).
« Les intentions ne suffisent pas, il faut présenter les actions. La question fondamentale est l’investissement », a déclaré à Lusa le président de SIM, Jorge Roque da Cunha.
Dans l’interview accordée à Público, Ricardo Mestre a déclaré que le gouvernement envisageait d’étendre les unités sanitaires locales à tout le pays, avec un nouveau modèle de financement basé sur le risque clinique de la population, qui sera subdivisée en trois groupes : les cas sains, les cas de maladies chroniques et les cas complexes.
Il « a garanti que l’année prochaine, le budget de la santé sera le plus important jamais enregistré », écrit Lusa. Cette année, selon les comptes qu’il a présentés, les dépenses approuvées s’élèvent à près de 14 milliards d’euros.
Mais pour Roque da Cunha, tout cela n’est que « bla bla ». Il a expliqué : « Ils ont dépensé 220 millions d’euros, sur les 550 millions d’euros ‘approuvés’ dans le (dernier) budget de l’État. C’est le schéma habituel ces dernières années. Normalement, ce qui est exécuté représente (seulement) 50 % de ce qui est « annoncé » dans la presse/sur papier.
Concernant le projet du gouvernement d’un « régime de dévouement total » – qui est volontaire et oblige les médecins à travailler uniquement pour le service de santé de l’État, recevant une augmentation de salaire correspondante – Roque da Cunha a déclaré que le syndicat avait des réserves, car il ne voit pas toute proposition supérieure à 1,6%, que les médecins ont déjà rejetée.
« Nous restons très inquiets et très pessimistes. L’incapacité du SNS (Service de santé de l’État) à retenir les médecins va perdurer », a-t-il déclaré.
Dans cette optique, SIM maintien des grèves prévues cette semaine (mercredi et jeudi) en Algarve, dans l’Alentejo et aux Açores.
La semaine prochaine, les grèves régionales se poursuivront dans le Nord et à Lisbonnedans le cadre d’un calendrier qui s’étend jusqu’à fin septembre.
Et en novembre, la FNAM, La Fédération nationale des médecins du Portugal a appelé à une grève nationale les 14 et 15 jours, exigeant une nouvelle fois des salaires équitables et des conditions de travail décentes pour tous les médecins du service de santé en difficulté du SNS.
La FNAM prévoit également d’envoyer une délégation à Bruxelles pour remettre un manifeste en défense de la santé publique aux députés portugais du Parlement européen et au commissaire européen à la santé.
Source : LUSA
