« Révolte sur le Mondego » crie les gros titres des tabloïds.
Correio da Manhã (CM) dirige aujourd’hui son édition imprimée avec le fait que « les marins refusent de surveiller le navire russe… la moitié de la garnison navale pourrait être accusée d’insubordination… quatre sergents et neuf soldats ont désobéi aux ordres ».
Mais la réalité se résume à un navire de la marine portugaise mal entretenu, et des craintes parfaitement légitimes qu’avec l’un des deux moteurs « caput » et l’un des trois générateurs également inopérants, quelque chose ait pu mal tourner en naviguant en haute mer « accompagnant un navire de l’armada russe ».
Ces missions d’accompagnement sont invariablement des formes « d’escorte silencieuse ». Le Mondego n’aurait pas été obligé de faire autre chose que de « suivre » le navire russe dans les eaux portugaises.
Selon des informations, 13 membres du patrouilleur de 54 mètres considéraient la mission comme un risque.
Comme l’explique CM, la Mondego a effectué des missions consécutives entre Madère et Frontex, et a été en attente de deux heures pour des missions de recherche et de sauvetage au cours des 500 derniers jours (16 mois et demi, en d’autres termes). Cela signifie que les contrôles d’entretien de routine n’ont pas pu avoir lieu – d’où les problèmes avec les moteurs/générateurs.
Les 13 marins qui risqueraient désormais des « mesures disciplinaires » pour avoir fait preuve de prudence ont également souligné « de graves limitations techniques qui compromettent la sécurité du personnel et du matériel ». Ceux-ci inclus les problèmes d’inondation, les fuites d’huile et les risques d’incendie.
Imaginez une minute une situation dans laquelle le Mondego était parti, et quelque chose s’est terriblement mal passé – dans une mission où tout ce qui était nécessaire était de « suivre un navire hors des eaux portugaises ». En d’autres termes, s’il s’agissait d’une mutinerie, il s’agissait peut-être d’une mutinerie de « bon sens » qui, dans le pire des cas, aurait pu épargner à la marine des dépenses considérables.
L’histoire de CM fait référence à des associations militaires qui disent les 13 se conformaient simplement à un devoir de protéger la Mondego, ainsi que leur propre vie.
Ils font appel aux meilleurs cuivres de ne pas répondre par des représailles.
Lima Coelho de l’Association des sergents explique : « Il y a toujours plus de missions, avec moins de moyens et moins de personnel. »
« Le bateau a besoin de diverses réparations, ainsi que de l’entretien », se fait l’écho de Paulo Amaral de l’Association des privés.
Mais la réponse officielle de la Marine semble avoir été que le refus est perçu comme une garnison « outrepasser sa rémunération, ses compétences et ses responsabilités ».
Même avec un moteur en panne, « le commandant du bateau, le commandement naval et la surintendance du matériel n’ont pas considéré le bateau comme innavigable ».
Une source de la Marine a déclaré à CM que même avec des systèmes redondants, les bateaux militaires « peuvent fonctionner dans des capacités réduites sans impact sur la sécurité ».
Selon la source, les garnisons sont formées pour ces circonstances, et les « risques inhérents » font « partie de la condition militaire ».
Il se passera donc beaucoup de choses « derrière les portes navales » cette semaine.
Des sources qui ont demandé à ne pas être identifiées ont souligné qu’il y a des « réductions continues des budgets de maintenance » qui a conduit à une « rareté des bateaux opérationnels » et les « risques inutiles » chez ceux qui sont sur l’eau.
En l’occurrence, suite au refus de Mondego de surveiller le brise-glace Akademik Tryoshnikov alors qu’elle passait devant Madère en direction du sud samedi soir « à un moment où les prévisions météorologiques indiquaient une houle de 2,5 à 3 mètres », la frégate Corte-Real a été dépêchée après sa propre mission d’accompagnement d’un autre navire russe, l’Amiral Kasatonov suivi de son pétrolier, alors qu’ils se dirigeaient vers la mer du Nord.
Dans une histoire similaire, l’agence de presse Lusa fait référence à un document rédigé par les 13 militaires en question qui pointe le commandant du NRP Mondego lui-même « admettant, devant l’équipage, qu’il ne se sentait pas à l’aise de partir (en mission) avec les limitations techniques » du navire.
Lusa fournit de plus amples détails sur ces limitations qui ne « disposent pas d’un système d’égouts adéquat pour stocker les déchets huileux à bord, qui s’accumulent dans les cales, augmentant considérablement le risque d’incendie ».