L’Union intensifiera la lutte si le gouvernement « maintient son arrogance ».
Le SOJ, le Syndicat des huissiers de justice, a appelé à une grève d’une journée entière pour le lundi 4 septembre prochain (le jour où les tribunaux reviennent apparemment de la traditionnelle « pause » du mois d’août), admettant que cela intensifierait la lutte « si le gouvernement maintient le l’arrogance dont il a fait preuve ».
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le syndicat rappelle qu’il est en grève depuis début janvier cette année et critique le « Silence assourdissant » et « inaction » du Ministre de la Justice concernant le «exige juste» des fonctionnaires de justice, dont l’inclusion dans leur salaire du complément de recouvrement de procédure, antidaté à janvier 2021 et versé sur 14 mois ; l’ouverture de promotions et de nouveaux postes ; et un régime de retraite spécifique pour ces professionnels.
Le grève prévue lundi prochain fait suite à celle du syndicat national du Syndicat du personnel judiciaire (SFJ), prévu ce vendredi (1er septembre).
Selon le préavis de grève de la SFJ, la grève aura lieu entre 9h et 17h (heures normales d’audience) et aucun service minimum ne sera appelé (c’est-à-dire les calendriers des audiences seront presque certainement paralysés).
La SFJ réclame immédiatement un appel d’offres pour tous les postes et catégories vacants et l’inclusion dans les salaires du complément de recouvrement de procédure, également antidaté à janvier 2021 et versé en 14 mois, comme, rappelle-t-il, « était prévu dans deux budgets de l’Etat ».
Dans le cadre de la négociation collective, le SFJ souhaite une révision du statut professionnel qui honore la carrière (du personnel judiciaire), mais aussi un régime spécial de retraite et un système de candidature pluriannuel pour pourvoir les postes vacants.
La grève de vendredi a été annoncée par le président de la SFJ, António Marçal, en juillet, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire à Viseu, où il a également annoncé que le lundi suite à la grève générale de vendredi, les grèves débuteront selon un format innovant, en alternance ou en rotation.
« C’est une grève qui commence à l’heure indiquée sur l’agenda du magistrat et se termine, le matin, à 12h30 », puis, « l’après-midi, elle commence aussi à l’heure de l’échéance et se termine à 17 heures », a-t-il expliqué.
Selon António Marçal, ces grèves « ne devront pas être les mêmes dans tout le pays » mais aura lieu jusqu’au 31 décembre 2023, « en parallèle de frappes plus classiques de paralysie totale ou partielle par noyaux ou quartiers », accompagné de rassemblements de fonctionnaires de justice.
Concernant la révision du statut professionnel, la ministre de la Justice, Catarina Sarmento e Castro, lors d’une audition parlementaire fin juin, a promis de présenter une proposition formelle dans « les prochaines semaines » – ce qui n’est pas encore arrivé, conclut Louise.
Il faut ajouter que les retards chroniques dans le système judiciaire portugais sont endémiques, avec de nombreuses affaires qui traînent pendant des années, sans être entendues ni même programmées pour être entendues.
Matériel source : LUSA