Les expatriés britanniques de longue durée pourraient être confrontés à d’énormes charges fiscales au Royaume-Uni

« Les derniers chiffres du HMRC montrent que les gens transmettent de plus en plus d’argent au fisc plutôt qu’à leurs proches » – Le courrier quotidien

Les expatriés britanniques qui vivent à l’étranger depuis de nombreuses années restent souvent domiciliés au Royaume-Uni et sont donc redevables de l’impôt sur les successions britanniques (IHT). Le taux de cette taxe est pénal. Il s’élève actuellement à 40 % sur la valeur totale de la succession (après exonérations) et constitue un impôt supplémentaire sur le capital accumulé au cours de la vie et sur lequel l’impôt a déjà été payé.

De nombreux ressortissants britanniques qui vivent à l’étranger depuis longtemps supposent que leurs obligations fiscales au Royaume-Uni ont pris fin. Ils ne sont probablement plus assujettis à l’impôt sur le revenu et les plus-values ​​au Royaume-Uni, sauf sur les gains et les revenus de source britannique – mais ils pourraient bien rester assujettis à l’IHT au Royaume-Uni !

Il est difficile de changer de domicile. La position par défaut est que ceux qui ont acquis un « domicile d’origine » au Royaume-Uni à la naissance – 99 % de tous les ressortissants britanniques nés au Royaume-Uni – conserveront ce domicile au Royaume-Uni toute leur vie et, avec lui, leur responsabilité envers l’IHT britannique. Mais il est possible pour les Britanniques d’acquérir un nouveau « domicile de leur choix » dans leur nouveau pays de résidence de longue durée – et cela est extrêmement avantageux.

Juridiquement, le test (et il n’y en a qu’un) est simple. Le contribuable a-t-il eu l’intention de rester indéfiniment dans son nouveau pays ? Si la réponse est « oui », cette personne est désormais domiciliée dans ce nouveau pays. Tous les faits et circonstances sont probants mais aucun d’entre eux n’est définitif en dehors de ce test de « l’intention ».

Convaincre l’administration fiscale britannique (HMRC) n’est pas si simple. Il est donc essentiel que des mesures soient prises du vivant du contribuable pour documenter correctement ses intentions et obtenir l’avis d’un avocat britannique indiquant qu’un nouveau domicile a été acquis. Il sera infiniment plus difficile pour leurs exécuteurs testamentaires ou bénéficiaires de le faire après leur décès.

Autrefois, le HMRC confirmait un domicile. Ce ne sera plus le cas. Toutefois, l’avis d’un avocat britannique sera rarement contesté, à moins que les faits et les circonstances n’aient changé ou qu’il ait été obtenu sous de faux prétextes. Une opinion est donc le « Saint Graal » et offre la meilleure protection possible.

Il est peu probable que le HMRC admette qu’un nouveau domicile a été acquis au cours des six ou sept premières années de résidence d’un contribuable à l’étranger. Après cela, si les faits et circonstances corroborent la déclaration d’intention, il y a de fortes chances qu’un nouveau domicile ait été ou puisse être acquis. Il est généralement nécessaire de faire preuve de permanence dans le nouveau pays en acquérant des propriétés et en établissant des liens sociaux et économiques.

La perte de ces liens au Royaume-Uni est également très utile, mais ce n’est pas essentiel. Posséder une propriété résidentielle au Royaume-Uni, par exemple, n’est en aucun cas fatal. Il suffit de démontrer que le contribuable a des liens plus importants avec son nouveau pays de résidence qu’il n’en a conservé avec le Royaume-Uni. Mais seule la question de l’intention est définitive en droit.

Les expatriés de longue date peuvent également tomber dans un autre piège. Même s’ils ont établi un nouveau domicile de choix à leur lieu de résidence actuel, s’ils quittent ce pays, ils perdront leur nouveau domicile et retourneront à leur domicile d’origine au Royaume-Uni. Ce domicile rétabli au Royaume-Uni restera ensuite en place jusqu’à ce qu’ils aient résidé dans un nouveau pays pendant une période de temps suffisante pour revendiquer un nouveau domicile de leur choix. Cela prendra probablement plusieurs années et le risque est évident.

Pour éviter ce piège désastreux, il est essentiel que tout expatrié britannique de longue date qui a réussi à obtenir l’avis d’un avocat britannique confirmant un nouveau domicile de choix profite de l’opportunité de transférer l’essentiel de sa richesse en fiducie. Les actifs détenus en fiducie resteront à jamais hors du champ d’application de l’IHT britannique, à moins que le constituant ne retourne au Royaume-Uni. Si le constituant déménage dans un pays tiers et rétablit son domicile d’origine au Royaume-Uni, les actifs transférés en fiducie alors qu’il avait un domicile de son choix ne feront pas partie de la succession imposable au Royaume-Uni.

Pour ceux qui ne peuvent pas établir un nouveau domicile, il peut exister un autre moyen de réduire considérablement leur responsabilité IHT au Royaume-Uni. Les Sociétés Familiales d’Investissement (FIC) sont des structures relativement simples. Les actifs sont transférés à une société offshore ou britannique et les droits et obligations attachés aux actions de cette société sont répartis entre les actions qui ne comportent que le droit de vote, les actions qui ne donnent droit qu’au revenu (dividendes) et les actions qui ne donnent droit qu’au revenu. actifs sous-jacents (capital).

Si le cédant conserve les actions avec droit de vote, il peut continuer à contrôler les actifs et les affaires de la société. Le cédant peut également conserver une partie ou la totalité des parts de revenu, afin de pouvoir recevoir des dividendes de son vivant. Les parts de capital, qui sont les seules à avoir une valeur réelle au regard de l’IHT, devraient être offertes immédiatement ou progressivement aux membres de la famille.

Le don de ces actions de capital constituera un transfert potentiellement exonéré (PET) et deviendra donc exonéré d’impôt à condition que le cédant survit au don pendant sept ans. Au décès, les actions avec droit de vote et de revenu détenues par le cédant n’auront que peu ou pas de valeur aux fins de l’IHT.

Nous recommandons fortement à tout expatrié britannique qui a des doutes sur son domicile de demander l’avis d’un expert dans les plus brefs délais. L’IHT peut être planifié, mais la clé de toute planification est d’abord d’avoir une certitude quant au domicile. Comme le Courrier quotidien Le titre cité au début de cet article indique clairement que de nombreuses personnes ne se lancent jamais dans la planification IHT. Le message est donc : « Allez-y maintenant ! ».

Howard Bilton est un avocat britannique, président du Groupe souverain et professeur invité à la Texas A&M University.

Par Howard Bilton

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