L’association nationale portugaise des entreprises forestières, agricoles et environnementales (ANEFA) a critiqué le gouvernement pour son « dépêches et communiqués d’alerte » successifs concernant les incendies ruraux, qui imposent l’arrêt de leur activité dès que les températures sont trop élevées.
« Bien qu’il soit entendu que le risque d’incendie est élevé (…) il y a des travaux qui peuvent être exercés dans ces conditions et à ce titre, une interdiction de ce type entraîne la la privation d’un droit fondamental de tous, qui est le droit au travail », a prévenu l’ANEFA dans un communiqué.
« Les entreprises ne peuvent pas rester inactives – puisque leur lieu de travail est la foresterie / les zones rurales – et arrivent à la fin du mois et doivent règlent leurs engagements vis-à-vis des travailleurs, des fournisseurs et de l’État ».
L’ANEFA ajoute qu’il existe des emplois, qui « même par leur nature », contribuent à une « réduction de la biomasse existante », donc en fait réduire le risque d’incendie. Il s’agit notamment des opérations de remplissage et de transport, qui par leur présence même dans les zones forestières contribuer à prévenir « toute tentative criminelle de propagation d’incendies ».
L’association reconnaît qu’il y a des travaux qui « ne devraient pas être effectués à certaines heures » et dit savoir que « ce n’est pas facile de surveiller » la situation, étant donné que les températures extrêmes sont de plus en plus fréquentes. Cependant, il prévient que « cette augmentation de la fréquence » entraîne également une « augmentation de la difficulté des entreprises » à « soutenir financièrement » la situation.
Le communiqué de l’ANEFA fait également référence au fait que l’industrie commence « à ne plus avoir de matières premières avec lesquelles travailler », les entreprises « étant empêchées d’entrer en forêt » pour les collecter.
Conclusion : les entreprises considèrent la position du gouvernement comme « un non-sens », explique Lusa.
« Les personnes habituées à leur environnement et les connaissant mieux que quiconque, contribuent d’une manière ou d’une autre à l’élimination du carburant » présents dans les zones forestières et qui font « presque toujours » partie des premiers intervenants.
Pour l’ANEFA, la poursuite de la publication des situations d’alerte “conduira certainement » à la fermeture de centaines d’entreprises qui « ne peuvent plus se permettre cette situation ».
La « indifférence vers la situation des entreprises forestières dans ce processus est trop sérieux », conclut l’association, ajoutant que le secteur représente 4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) national.
La déclaration d’ANEFA concorde totalement avec un article d’opinion publié hier dans laquelle le journaliste politique José Gomes Ferreira a accusé le Premier ministre António Costa de « ne rien comprendre à la vie à la campagne ».