Le Premier ministre António Costa a réagi avec plaisir aux éloges ce matin du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz.
A Bruxelles pour la première réunion des dirigeants avec M. Scholz à la barre, M. Costa s’est vu féliciter pour son travail de plusieurs côtés. Mais les propos de M. Scholz étaient particulièrement élogieux. Le nouveau dirigeant s’est dit « absolument confiant » que M. Costa sera réélu à la tête du gouvernement socialiste portugais lorsque le pays se rendra aux urnes le 30 janvier 2022.
L’air beaucoup plus heureux que lorsqu’il a dû annoncer aux journalistes que les citoyens peuvent s’attendre à des « restrictions renforcées » au cours de la nouvelle année et à un 4e vaccin au printemps, M. Costa a déclaré que les éloges sont toujours gratifiants, « mais quand ces éloges viennent en allemand, c’est particulièrement délicieux ».
Le Premier ministre faisait référence au scepticisme de l’Allemagne il y a six ans lorsque le gouvernement PS a pris le pouvoir avec le soutien de la gauche radicale.
« C’est très bon de voir que six ans plus tard, les doutes qui existaient se sont transformés en certitudes, en confiance – et que le chemin que nous avons engagé en novembre 2015 a été celui du succès, du point de vue de la croissance économique et de la situation des finances ».
« Heureusement, tout s’est amélioré, et c’est une direction qui ne doit pas être interrompue », a-t-il déclaré.
D’autres dirigeants européens ont également exprimé leur confiance dans le leadership de M. Costa, qui, a-t-il admis, reste « entre les mains des Portugais ».
Par coïncidence, un certain nombre de sondages sont rendus publics aujourd’hui, suggérant que le pays dans son ensemble est très favorable au gouvernement et que « la majorité des citoyens sont favorables à l’obligation de se faire vacciner contre le Covid ». A y regarder de plus près, cette « majorité de citoyens » n’est en fait que de 53 %. Mais c’est encore une majorité.
Les sondages, réalisés par Aximage, montrent également un énorme soutien à la 3e dose de vaccins (86 %), ainsi qu’un soutien écrasant (61 %) à la vaccination des enfants de moins de 12 ans.
En attendant, un aspect de l’approche européenne de M. Scholz qui n’est pas mentionné dans les rapports faisant l’éloge de M. Costa est qu’il veut s’assurer que les décisions prises par la majorité des dirigeants européens soient adoptées dans l’ensemble du bloc.
« Il devrait devenir normal que le Conseil européen puisse décider à la majorité qualifiée, même dans des domaines où elle n’existe pas aujourd’hui », a-t-il déclaré hier au Bundestag. « Le succès de l’Union européenne est d’une importance majeure pour l’Allemagne ».
L’ambition de M. Scholz signifie que si le Conseil décidait à la majorité que, par exemple, les vaccins Covid devraient devenir obligatoires, même les pays qui n’en voient pas la nécessité (comme le Portugal) seraient liés par la décision.