Le gouvernement a qualifié le projet EDP de « service public indispensable ».
EDP prévoit de détruire au bulldozer plus de 1 800 chênes-lièges matures et d’installer un parc éolien sur la côte près de Sines, mais se heurte à un embargo légal.
Un financement participatif massif a permis de récolter près de 6 000 € nécessaires pour intenter une action en justice, qui a été accepté ce matin par le tribunal administratif de Beja.
« Le but de cette action en justice promue par le groupe de personnes indépendantes « VAMOS SALVAR OS SOBREIROS » est d’annuler les effets de l’arrêté du mois d’août du ministre Duarte Cordeiro reconnaissant l’intérêt public essentiel du projet éolien de Morgavel, ouvrant la porte à l’abattage de 1.821 personnes. les chênes-lièges, une espèce protégée par la loi », indique un message mis en ligne sur les réseaux sociaux.
Le groupe décrit l’ordre de M. Cordeiro comme « totalement illégal », et ne répond à aucune des exigences permettant d’autoriser l’abattage de milliers d’arbres.
Et cela soulève des questions d’impartialité dans la décision.
Ce n’est certainement pas la fin de l’histoire, ni du plan EDP : il reste encore du chemin à parcourir.
GAIA – le groupe d’action et d’intervention environnementale – au nom duquel l’embargo a été déposé, explique que les chênes-lièges ne sont pas seulement un symbole national, mais l’un des « biotopes » les plus importants du Portugal, en termes de conservation de la nature, car ils contribuer à préserver la santé des sols et la qualité de l’eau.
Comme le estime le groupe, « personne ne peut justifier la destruction de l’environnement au nom de la décarbonation ». C’est un argument qui devra désormais se jouer devant les tribunaux.
Pour l’instant, il n’y a eu aucune réaction ni de la part du ministère de l’Environnement et de la Transition climatique, ni d’EDP qui a choisi ce site après le refus d’un précédent, encore une fois en raison du patrimoine naturel qui aurait été perdu si le parc éolien avait été réalisé comme prévu initialement.