L’enquête TAP « pas plus près de découvrir la vérité » après les grillades du ministre

Le témoignage de João Galamba a réussi à impliquer d’autres ministères, même le Premier ministre.

L’interrogatoire tant attendu hier du ministre des Infrastructures João Galamba par la commission parlementaire chargée de démêler la confusion des décisions de gestion de la compagnie aérienne phare TAP n’a apporté aucun espoir de « résultats » : les incohérences, notamment en ce qui concerne l’apparente « coup de poing » au ministère le 26 avril, n’en sont pas moins incohérents, malgré des heures d’interrogatoire et les affirmations répétées de M. Galamba sur le fait qu’il n’a « jamais menti au pays ».

Comme le résume un éditorialiste, « mercredi – lors de l’audition de l’ancien assistant de M. Galamba, Frederico Pinheiro – l’un des députés de la commission a fait remarquer ‘entre aujourd’hui et demain, nous aurons un menteur dans la commission » (c’est juste une question de savoir de qui il s’agit).

« Après le marathon de questions et d’accusations posées pendant deux jours, on se retrouve sans savoir s’il n’y a qu’un seul menteur dans cette affaire scandaleuse ou deux, voire plusieurs… ».

Une chose est certaine, les socialistes PS peuvent trouver tout le « théâtre » de cette enquête extrêmement embarrassant, mais il n’y a aucune intention au sein du parti de laisser M. Galamba tomber (encore) en disgrâce, sans preuve.

Cela dit, les analystes politiques ont fait grand cas des incohérences qui persistent, notamment la « nouvelle pépite », qui suggère le Premier ministre António Costa – qui affirme n’avoir rien su du coup de poing présumé et de l’appel des services secrets du SIS – savait apparemment.

Selon M. Galamba, il a été téléphoné par son ministre entre 1h et 2h du matin le 27 avril – moment auquel Galamba « aura certainement mentionné l’implication du SIS », présume l’analyste Luís Delgado.

Ceci, raconte Delgado SIC Notíciasest « la situation la plus compliquée qui soit ressortie de cette enquête » (car elle suggère d’autres incohérences au plus haut de la chaîne alimentaire politique).

Pour l’instant, la situation ressemble un peu à « beaucoup de bruit pour rien » – il s’est en fait passé beaucoup de choses, mais rien n’est clair ; il semble n’y avoir aucune preuve solide à laquelle s’accrocher – et certainement le Premier ministre est apparemment occupé ailleurs, engagé dans des questions géopolitiques internationales, loin de cette escarmouche locale inapparente.

Au moment de la mise en ligne de ce texte, IL (Iniciative Libéral) réclamait que le Premier ministre soit convoqué pour donner sa version des faits à la commission. Le chef du parti, Rui Rocha, a déclaré ce matin aux journalistes : « Dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, dans la situation de dégradation des institutions dans laquelle nous nous trouvons, la démocratie gagnerait beaucoup si le Premier ministre, dans un acte de courage et de transparence, entrait personne à la commission d’enquête TAP pour clarifier son implication dans ce processus. »

[email protected]

Share this story

PinIt
LinkedIn
Share
WhatsApp