Le Tribunal des Comptes du Portugal (TdC) procède à un audit du programme gouvernemental IVAucher, principalement parce qu’il s’agissait d’un flop massif.
La juge Ana Leal Furtado explique qu’il y a eu « un écart considérable » entre les dépenses budgétées et ce qui a été effectivement payé.
Les chiffres sont très clairs : 200 millions d’euros ont été réservés pour le régime, dont (uniquement) 38 millions d’euros ont été effectivement dépensés.
Explique le juge, c’est « plus qu’une question de transparence il s’agit de qualité d’exécution ».
« C’est un problème structurel », cela « mérite beaucoup de travail ».
Le Régime IVAucher a été créé l’année dernière pour stimuler la consommation dans trois des secteurs les plus touchés par la pandémie. L’idée était que les consommateurs cumulaient 100 % de la TVA (TVA) sur les dépenses en restauration, hébergement et culture pouvant ensuite utiliser cette valeur pour payer jusqu’à 50 % sur la consommation ultérieure dans les mêmes secteurs.
Mais ça n’a pas vraiment fonctionné.
Selon les données du ministère des Finances, les consommateurs qui ont adhéré au régime ont quitté 11 millions d’euros de solde cumulé « inutilisé ». Quinze pour cent de ce montant seront désormais « reversés en déduction de l’impôt sur le revenu perçu auprès de ces contribuables ».
Une source officielle du ministère des Finances a déclaré à Lusa en février que le solde accumulé par les consommateurs qui ont rejoint l’IVAucher était d’environ 49,2 millions d’euros, avec des remboursements totalisant environ 38,2 millions d’euros, « donc le reste est d’environ 11 millions d’euros ».
La même source ajoute que les 200 millions d’euros associés au programme « correspondent à l’attribution centralisée de la subvention IVAucher ».
« Cette valeur a été estimée, dans une perspective de précaution, prenant comme référence la valeur totale de la TVA sur les recettes – avec ou sans numéro d’identification fiscale – délivrées par les entreprises des secteurs de l’hébergement, de la culture et de la restauration au dernier trimestre 2019 (c’est-à-dire au dernier trimestre pré-Covid) », dit la source.