Le programme de logement du Portugal menacé par un « recours massif aux tribunaux »

Une pétition qui gagne rapidement du terrain accuse le gouvernement d’« étranges préjugés contre les étrangers ».

Une pétition recueillant rapidement des signatures ouvre le spectre d’un « recours massif aux tribunaux » sur les dommages susceptibles d’être subis par les investisseurs étrangers du fait de Programme « Mais Habitação » (Plus de logements).

Le programme qui a été universel, et condamné par le président Marcelo comme irréalisable, a été « approuvé par le Conseil des ministres » la semaine dernière et va maintenant faire l’objet d’un « débat au parlement ».

Avec une majorité absolue à la Chambre, les socialistes du PS ont ostensiblement carte blanche pour voir passer toutes les mesures.

Mais la nouvelle pétition, téléchargée sur le site des pétitions publiques hier soir, suggère que si cela se produit, les investisseurs s’uniront pour exiger une indemnisation pour la perte de ce qu’ils considèrent comme leurs droits – ainsi que pour décrier caractère inconstitutionnel des changements qui les affecteront/ les ont déjà affectés.

Adressé à la fois au président Marcelo et au Premier ministre António Costa (un champion du projet de loi), le texte a recueilli plus de 2 000 signatures en moins de 24 heures.

Intitulée pour « la défense de l’image et de la réputation du Portugal auprès des investisseurs internationaux », elle suggère « Le Portugal ne sera plus considéré comme un pays stable et favorable aux investissements étrangers » si les mesures les plus polémiques – à savoir la suppression des visas dorés tels qu’ils étaient initialement « commercialisés » – se retrouvent dans les livres des statuts.

« Ce sera avec beaucoup d’embarras et de honte que le Portugal sera perçu comme un pays instable dans lequel l’incertitude et la volatilité des agents politiques feront de l’investissement une activité risquée », poursuit le texte.

La vérité est que la « fin des visas dorés » a été entourée de confusion.

Ce qui semble essentiellement se produire, c’est que tous ceux qui ont des visas actuels les verront convertis en ceux de résidents permanents ordinaires.

Ceci, se plaint la pétition, imposera des obligations qui n’étaient pas établis initialement.

Sous couvert d’une politique visant à répondre aux difficultés d’accès des familles portugaises à un logement décent à des prix compatibles avec leurs revenus, le gouvernement a imaginé une mesure qui « va plus loin », dit la pétition, et n’a « rien à faire avec le programme Mais Habitação ».

Selon les signataires, obliger des milliers de détenteurs de visas dorés et leurs familles à acquérir la résidence permanente (c’est-à-dire à payer des impôts au Portugal) révèle « un préjugé étrange contre les citoyens étrangers qui devrait également être protégé par l’État de droit qui est en vigueur au Portugal ».

Ainsi « l’appel » :

a) Éviter l’adoption de toute mesure à caractère rétroactif, en violation flagrante de la Constitution de la République portugaise, en portant atteinte aux principes de sécurité juridique et de protection de la confiance.

b) Éviter l’adoption de mesures affectant la stabilité des investissements réalisés au Portugal et modifier les hypothèses dans lesquelles les permis de séjour destinés à cette catégorie ont été accordés

c) Permettre une transition législative qui protège tous les investissements en cours et qui n’affecte pas un secteur d’activité qui a toujours tenté de s’adapter aux exigences imposées.

d) Adopter des mesures qui ne contribuent pas à un recours massif aux tribunaux pour exiger de l’État portugais une juste compensation des dommages causés par l’application d’une législation inconstitutionnelle.

Les lignes de bataille ont été tracées. La pétition est à retrouver ici

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