Le Premier ministre veut de nouvelles règles budgétaires européennes pour alimenter les investissements stratégiques

La formule devrait répéter le format adopté pendant la pandémie.

Le Premier ministre António Costa a insisté sur une réponse européenne à la crise actuelle qui répète le modèle adopté avec la pandémie – prônant des règles budgétaires et économiques qui permettent de réaliser des investissements clés.

« Nous devons changer le modèle de gouvernance économique de l’Europe et, par conséquent, nous devons apprendre de la manière dont nous avons géré les deux crises précédentes », a-t-il déclaré, évoquant les « résultats plutôt désastreux » de la réponse européenne à la crise financière il y a dix ans. et la réponse « plutôt réussie » à la pandémie beaucoup plus récemment.

L’Union européenne débat actuellement d’une révision des règles budgétaires et financières et il y a une proposition de la Commission qui a déjà des « contributions très positives », a-t-il dit – cependant, en plus de ces contributions, « un stabilisateur macroéconomique permanent » est nécessaire pour « la stabilisation en situation de crise ».

M. Costa s’exprimait à Alicante, à l’issue d’un sommet de neuf pays du sud de l’Union européenne (un groupe informel connu aujourd’hui sous le nom de MED9, par opposition à l’ancienne étiquette de « Club Med »).

Parallèlement, et également comme cela s’est produit avec la pandémie, le Premier ministre portugais a souligné qu’il était nécessaire d’avoir « un instrument d’investissement permanent » pour garantir que les « investissements stratégiques » dont l’Union européenne a besoin seront réalisés, dans des domaines tels que l’énergie ou la technologie, pour exemple, dans la perspective des transitions dites énergétique et numérique.

Costa a rappelé que L’Europe veut accroître son autonomie stratégiquequi implique réduire sa dépendance vis-à-vis des tiers en termes d’approvisionnement énergétique, mais aussi en termes de production industrielle, d’« éléments clés » pour cette transition énergétique et numérique, poursuit Lusa.

Les déclarations du Premier ministre portugais faisaient suite aux conclusions du sommet MED9.

Dans une déclaration conjointe finale, les neuf pays ont convenu que l’Union européenne « unie et approche conjointe « à la pandémie » doit être maintenu » en réponse au « défis résultant de la guerre » en Ukraine.

Le nouveau modèle européen de gouvernance économique et budgétaire devrait également « prendre en compte les leçons tirées de la réponse commune à la crise du Covid-19 », notamment les mécanismes retenus en matière de règles macroéconomiques et de fonds européens.

« Compte tenu de la diversité de la situation économique dans les États membres (de l’UE), les nouvelles règles budgétaires devraient être plus simples, plus favorables à l’investissement », lit-on dans le texte de ce qui a été présenté comme la « Déclaration d’Alicante ».

Dans ce contexte, le MED9 considère que les propositions actuelles de la Commission européenne constituent une bonne base de discussion.

Quant à une autre proposition de Bruxelles, de fixer un prix maximum pour le gaz, les pays demandent une mécanisme plus souple à adopter, « basé sur le marché », et non imposé une valeur fixe inaltérable.

« De plus, grâce à la mise en œuvre rapide d’achats conjoints de gaz, nous tirons parti de notre pouvoir d’achat pour faire baisser les prix », indique le document.

Il s’agissait du 9e sommet des pays du Sud de l’Union européenne, qui regroupe le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la France, Malte, la Grèce, Chypre, la Slovénie et la Croatie.

Le 10e sommet MED9, en 2023, se tiendra à Malte.

Source : LUSA

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